« Le pays a pour objectif d’accroître le taux de transformation des noix brutes pour passer de l’ordre de 15 % actuellement à 35% d’ici 2016 et à 100% en 2020 », a indiqué le Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan lors de l’inauguration d’une usine de transformation de noix de cajou à Bouaké (centre du pays).
Le pays a entrepris un programme de transformation des matières premières agricoles du pays, telles que l’anacarde, dont la production est abondante.
« La transformation de l’anacarde est une activité économique et industrielle qui s’insère dans la stratégie du Gouvernement en vue d’accroître les valeurs ajoutées et la valeur globale des exportations », a-t-il ajouté. M. Duncan y voit un moyen de résorber le chômage. Selon les estimations, la transformation de 1 000 tonnes de noix brutes de cajou peut générer près de 200 emplois en majorité destinés aux femmes. La production de l’anacarde est passée de près de 63 400 tonnes en 2000 à plus de 500 000 tonnes en 2013 en Côte d’Ivoire.
Elle est estimée à 550 000 tonnes en 2014, soit près de 20% de l’offre mondiale de noix de cajou, faisant ainsi du pays le premier producteur africain et le deuxième mondial après l’Inde. La Côte d’Ivoire est aussi le premier exportateur mondial de noix de cajou brutes. Sa production connait une croissance annuelle de l’ordre de 16% et pourrait atteindre 580 000 tonnes en 2015 et 1 000 de tonnes à l’horizon 2020. La production de l’anacarde occupe près de 250 000 producteurs et fait vivre environ 2,5 millions de personnes.
Franck O, Abidjan