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    Métro d’Abidjan et les impactés de Port-Bouët : Mme Koné Gnaloan, chef adjoint de la CE-PAR « aucun bâtiment nouvellement impacté n’a fait l’objet de démolition, à ce jour » 

    Métro d’Abidjan et les impactés de Port-Bouët : Mme Koné Gnaloan, chef adjoint de la CE-PAR « aucun bâtiment nouvellement impacté n’a fait l’objet de démolition, à ce jour » 
    Publié le
    Par
    Philippe Kouhon
    Lecture 4 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Mme Koné Toguera Gnaloan, chef adjoint de la Cellule d’Exécution du Plan d’Action et de Réinstallation (CE-PAR), des populations affectées par la ligne  1 du métro d’Abidjan, a fait un tour d’horizon sur le projet métro d’Abidjan en général et particulièrement sur le cas des impactés de la commune de Port-Bouët.  C’était  à  l’occasion d’un entretien, le jeudi 3 novembre 2022, au cours duquel elle n’a  pas manqué  d’apporter des précisions sur une vidéo de la chaîne de télévision 7Info du 28 octobre dernier, dans laquelle des impactés soutiennent avoir été chassés de leur bâtis sans indemnisation. 

    Que pouvez-vous dire sur la vidéo qui circule sur la toile, dans laquelle des impactés de la commune de Port-Bouët affirment avoir été déguerpis, sans indemnisation ?

    Avant tout propos, je voudrais indiquer que le plan d’action de Réinstallation du projet métro, se fait en tenant compte d’un certain nombre de règles. La vidéo qui circule ces derniers temps sur les réseaux sociaux, concernant un certain nombre d’impactés dans la commune de Port-Bouët, nous a interpellés. Et nous tenons à faire ces précisions sur la situation pour rassurer les uns et les autres. Il est important de savoir qu’à Port-Bouët, il y a deux cas de figure à l’instar des autres communes traversées par le projet. Premièrement, nous avons les bâtis impactés depuis 2018, et dont les notifications ont été adressées aux différents propriétaires et occupants. Cette phase a été accompagnée de séances de consultations publiques avec les impactés à la mairie, en invitant même les populations concernées aux négociations, afin de bénéficier de leurs indemnisations. Le second cas de figure concerne, les populations nouvellement impactées suite à l’optimisation de l’emprise du projet. Il s’agit des bâtiments 27, 28 et 29. Pour lesquels aujourd’hui nous n’avons engagé aucune action de démolition conformément aux promesses et engagements du ministre des Transports Amadou Koné, relativement à leurs préoccupations. 

    Rassurez-vous qu’aucun nouveau bâtiment impacté n’a été détruit et qu’il s’agit uniquement que d’anciens bâtiments ?

    Nous tenons à rassurer l’ensemble des populations, surtout l’opinion nationale et internationale qu’aucun bâtiment nouvellement impacté n’a fait l’objet de démolition, à ce jour. Le bâtiment dont les images ont suscité de vives réactions des populations de Port-Bouët et même au-delà, est un bâtiment qui est anciennement impacté. A ce titre, nous avons reçu les occupants dans le cadre du processus d’indemnisation. 

    A ce jour à Port-Bouët, quel est l’état des lieux du processus d’indemnisation ? 

    Il faut dire qu’à Port-Bouët, le processus d’indemnisation se passe bien. Dans cette commune, le nombre d’impactés est estimé à 441 personnes. Pour les négociations, nous avons reçu 308 impactés dont 162 ont signé leurs certificats de compensation, 129 personnes ont effectivement perçu leur indemnisation pour un montant de 785 millions de FCFA. Pour les PAPs qui n’ont pas encore signé leurs certificats de compensation, ils ont été orientés vers le bureau de gestion des plaintes, afin d’enregistrer leurs différentes réclamations. 

    Qu’en est-il concrètement des nouveaux impactés des bâtiments 27, 28 et 29 de la commune de Port-Bouët ?

    Au niveau des personnes nouvellement impactées de la commune de Port-Bouët particulièrement les bâtiments 27, 28 et 29 faisant face au 43ème Bima ; nous avons recensé 59 impactés dont 42 ont signé leurs certificats de compensation et leurs dossiers sont en cours de traitement pour le paiement. Nous n’avons pas noté de véritables difficultés avec ceux-ci. L’équipe de la CE-PAR continue de les recevoir quotidiennement au Plateau pour être indemnisés ce qui va leur permettre de libérer l’emprise dans le délai (le 30 novembre 2022) convenu avec les autorités. 

    Que pouvez-vous dire à tous ceux qui refusent de venir aux négociations et ceux également qui n’ont pas encore signé ? 

    Nous invitons toutes les personnes impactées par le métro qui jusque-là ne sont pas encore arrivées dans nos bureaux pour leurs indemnités, à le faire pour que leurs dossiers soient traités avec diligence. Aujourd’hui, il est important d’indiquer que le processus de libération des emprises arrive à son terme.  Nous avons depuis août 2021 pu libérer 30 km sur les 37, 4 km du tracé de la ligne 1 du métro. Le calendrier nous impose d’achever toutes nos opérations dans le meilleur délai, afin de permettre le démarrage effectif des travaux de construction du métro d’Abidjan. 

    Il faut retenir que l’opération de libération de l’emprise a débuté dans la zone Nord en août 2021, et se déroule dans l’ensemble plutôt bien eu égard à l’adhésion et la collaboration des populations au projet. A ce jour, nous avons pu libérer la quasi-totalité des emprises des communautés d’Anyama, d’Abobo, d’Adjamé, Plateau, Marcory et Treichville.  Actuellement, nos équipes sont mises à contribution pour achever l’opération de démolition dans la commune de Port-Bouët. Et c’est le lieu d’inviter les personnes affectées par le projet qui n’ont pas encore signé leurs certificats de compensation à se rendre au siège de la CE-PAR au Plateau.

    Sercom Métro d’Abidjan 

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