L’attachement des populations isolées à certaines pratiques rituelles est identifié comme un facteur de propagation avéré de la maladie à virus Ebola. Afin d’appuyer les ONG et les gouvernements dans leurs actions de prévention, CFI – agence française de coopération médias – met en œuvre dans l’urgence un projet de renforcement des capacités des radios de proximité à informer efficacement sur Ebola, en coordination avec les autorités médicales, traditionnelles et religieuses.
Le projet « Des radios contre Ebola » se déroule sur trois mois dans six pays identifiés comme potentiellement exposés : Sénégal, Mali, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Togo et Bénin. D’un coût de 150 000 €, le projet a été conçu pour être intégré dans les plans nationaux de prévention et de lutte contre la maladie de ces pays et s’appuie sur une implication forte et locale des fédérations nationales de radios de proximité. « Des radios contre Ebola », intègre un programme complet de formation accélérée de journalistes radio à la production d’un magazine santé axé sur la problématique Ebola.
Du 20 octobre au 1er novembre, CFI organise en parallèle 6 interventions qui vont toucher au total 48 radios de proximité implantées dans des zones géographiques stratégiques. Il s’agira d’aider ces radios à mettre à l’antenne des magazines d’information santé impliquant des référents médicaux et traditionnels qui pourront aborder les questions sensibles liées aux pratiques sociales et rituelles représentant un risque en termes de transmission de la maladie.
L’objectif principal est d’améliorer l’acceptation de l’information et des messages de prévention par des populations souvent méfiantes et de contribuer à un changement de comportement de leur part. « En s’appuyant sur une approche culturelle et anthropologique, CFI propose une riposte innovante en matière de prévention face à Ebola.
Conçu et lancé en moins de 6 semaines, « Des radios contre Ebola » illustre notre réactivité face aux attentes des médias locaux comme des populations des zones à haut risque de contamination du virus en Afrique de l’Ouest », conclut Etienne Fiatte, directeur général de CFI.
FO