Au moins 157 personnes avaient perdu la vie le 28 septembre 2009 dans un stade à Conakry, lors d’une manifestation organisée par les forces vives d’alors. Les familles des victimes attendent depuis plus de 6 ans que justice soit rendue, que les responsabilités soient situées.
En marge du séminaire gouvernemental qui s’est ouvert vendredi 1er avril à Conakry, le ministre de la justice, Garde des sceaux a rappelé que ce dossier du 28 septembre constitue “un serpent de mer” qui traîne depuis 2009. “On va traîner cette affaire jusqu’à ce qu’on puisse la juger”, a déclaré Me Cheick Sacko.
Devant les membres du gouvernement , il n’a pas caché la “vérité” sur cette affaire qui continue de faire couler d’encre et de salives. “Je vous le dis solennellement, on pourrait ne pas s’échapper sur ce dossier. Si la Guinée ne prend pas ses responsabilités pour juger cette affaire, c’est la Cour pénale internationale -CPI- qui le fera. C’est clair”, a-t-il précisé.
La Guinée ne va pas échapper, prévient-il. “C’est pourquoi on va progressivement, puisqu’il y a eu beaucoup d’auditions. Plus de 400 victimes ont été entendues, et on va continuer. Car, ça reste encore”, a rassuré le garde des sceaux guinéen.
Pour l’heure, aucune date précise n’a été annoncée par le ministre pour l’ouverture du procès tant attendu. “S’il plaît à Dieu, vers la fin d’année, on va voir ce qu’on peut faire. Je vous rassure que cette affaire connaîtra un jugement dans une cour d’assise spéciale dans notre pays. N’en déplaise aux apprentis sorciers dans notre pays, cette affaire sera jugée en Guinée parce qu’il y a beaucoup de préalables”.
Aliou BM Diallo