Au sortir d’une réunion restreinte lundi au siège du parti de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), les leaders de l’opposition guinéenne ont annoncé la reprise ‘’imminente et ininterrompue’’ des manifestations dans tout le pays.
Selon le porte-parole, les manifestations vont continuer jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Le calendrier de cette manifestation fera l’objet d’un communiqué dans les prochaines heures, a précisé Aboubacar Sylla, porte-parole.
À l’origine de cette crise, l’inversion du calendrier électoral par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la destitution des délégations spéciales, la recomposition de la Céni…
Suivant le déroulement du processus électoral en cours dans le pays et la crise de confiance entre les acteurs politiques-mouvance-opposition-Céni-, les ténors de la frange d’opposition fustigent la mauvaise foi du pouvoir de Conakry.
« Toutes ces simulations de dialogue orchestrées par le pouvoir en complicité avec la mouvance présidentielle, ne sont que du tape à l’œil, et visent à faire perdre du temps afin de mettre l’opposition devant une situation d’urgence. Tout ceci est fait pour nous retarder , pour gagner du temps et après nous mettre dans une situation d’urgence où il sera impossible de faire quelque chose, de ne rien recomposer, pour nous amener à des élections qui seront une vraie mascarade et l’opposition n’est pas prête à accepter cette situation », a dénoncé Aboubacar Sylla, leader de l’union des forces du changement (UFC).
Griefs contre Ibn Chambas !
Les opposants se disent ‘’inquiets’’, face à la position ambigüe de certains délégués de la communauté internationale, pendant le dialogue politique, qui a viré à l’échec.
«Nous avons déploré le fait que M. Ibn Chambas soit parti à une des sessions des Nations-Unies, présenter un rapport dans lequel il a indiqué que le dialogue s’est bien passé et qu’il y’ a eu des accords et qu’il reste deux points encore ouverts », a fustigé l’ancien ministre de la Communication.
Sur cette attitude, Aboubacar Sylla pense que la communauté internationale est passée à côté de sa mission qui lui a été assignée. « C’est nous qui avons insisté à ce qu’elle prenne part au dialogue, malheureusement cette fois ci, pour des raisons que nous ne comprenons pas, elle n’a pas joué le rôle qu’on attend d’elle ».
Aliou BM Diallo, à Conakry
