Nous avons beaucoup de choses que nous avons déjà égrenées, à reprocher au projet de constitution de Ouattara, mais nous ne pouvons pas joindre notre voix à celles de personnes qui veulent profiter des critiques démocratiques que nous faisons contre cette constitution pour s’adonner à des règlements de compte et précipiter le pays dans le chaos et la violence.
La méthode de combat politique que nous avons choisie est celle de “l’alternance démocratique par la voie pacifique”. Avec tout ce que nous entendons à la veille des manifestations du FPI, il est clair que notre ligne de combat, ne nous permet pas de collaborer en ce moment précis de l’histoire de notre pays avec des personnes qui disent assumer leurs propos en affirmant que: “l’heure a sonné pour mettre fin à la vie d’une catégorie de citoyens qualifiés d’apatrides”.
Nous attendons que le FPI condamne et se désolidarise de ces propos incitants explicitement au meurtre !
Le CPR n’est pas associé aux manifestations prévues par la frange Pro-Sangaré du FPI. Notre combat aujourd’hui c’est la saine critique contre les tares du projet de constitution de Ouattara, c’est le combat pour la libération de nos camarades injustement incarcérés dont le camarade et frère Samba David dont nous demandons la libération sans conditions, c’est le combat pour le retour de tous les exilés, et c’est le combat pour la réconciliation et l’unité nationale ; c’est le combat pour l’emploi pour notre jeunesse qui subit le chômage endémique, c’est le combat pour la justice sociale et la redistribution équitable des richesses du pays à tous les fils et filles du pays, surtout à nos compatriotes les plus démunis et sans emplois qui ont le droit au bénéfice d’un revenu minimum vital. En ce qui concerne la constitution de Ouattara, malgré certains de ses aspects positifs que nous approuvons, nous disons que celle-ci ne survivra pas au régime de Ouattara et qu’il faudra en temps opportun et avec l’alternance démocratique, y apporter des modifications de fond en comble. C’est au travail pour réunir les conditions de cette alternance démocratique et générationnelle que nous travaillons, avec tous ceux qui sont épris de changement et de démocratie.
Le bon commandant, c’est celui qui évite d’envoyer ses troupes et éléments se faire massacrer, avant même le début des combats décisifs. La lutte pour le changement positif continue! Que ce soit clair dans l’esprit de tous ; nous ne laisserons jamais la flamme de cette lutte s’éteindre, mais il faut aussi que chacun sache que nous ne nous laisserons pas embarquer dans des stratégies hasardeuses et improvisées ! Le CPR par ma voix, demande à ses sympathisants et militants de se tenir mobilisés et alertes, mais de garder leur lucidité pour ne pas confondre vitesse et précipitation, dans un combat qui s’annonce âpres et long !
Dr Doumbia S. Major
Président du CPR
