Épiphane Ballo estime que lutter contre la corruption, c’est sauvegarder l’avenir des générations futures.
En prélude à célébration de la Journée Internationale de Lutte contre la Corruption (Jilc), le ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption a initié une rencontre d’échange des étudiants des universités et de grandes écoles dénommée ‘’journée éducative’’, le mercredi 07 décembre 2022 à l’amphithéâtre de Pharmacie de l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody.
Avec pour thème « Leadership transformateur des jeunes pour une société plus intègre », cette activité avait pour but d’exhorter les jeunes à se détourner de cette pratique malsaine. À cette occasion, le ministre de la Promotion de la bonne gouvernance et de la Lutte contre la corruption, Zoro Épiphane Ballo a indiqué que chaque centime qui est perdu dans la corruption, c’est l’avenir des générations futures, l’égalité des chances qui est hypothéqué.
« Lorsqu’on parle de lutter contre la corruption, on parle de sauvegarder l’avenir des générations futures. Chaque centime qui est perdu du fait de la corruption, c’est l’avenir de la Côte d’Ivoire qui est compromis. Lorsque vous sortez, lorsque vous voulez accéder à l’emploi dans le public et dans le privé, chaque centime qui est perdu dans la corruption, c’est l’égalité des chances qui est vendue et donc c’est un combat pour votre avenir », a-t-il fait savoir.
Pour sa part, le président de l’université Félix Houphouët-Boigny, Ballo Zié a souligné que la corruption fait perdre assez d’argent à la Côte d’Ivoire. Ainsi, le thème de cette édition vient à point nommé car il interpelle et sensibilise la jeunesse sur les inconvénients de la corruption. « La Côte d’Ivoire a perdu en 2019, 1400 milliards de Fcfa du fait de la corruption et elle occupe la 105e place des pays les plus corrompus sur 168 pays dans le monde », a-t-il confié.
Eu égard de ces chiffres, il a lancé que la lutte contre ce fléau lutte requiert une solution radicale, car la corruption est la conséquence d’une crise de l’éducation. C’est pourquoi, il est impérieux de sensibiliser la jeunesse. « La Corée qui est aujourd’hui citée en exemple, a introduit le changement de mentalité dans leur système éducatif pour y arriver. Et cette éducation a commencé par les enseignants-chercheurs. L’université Félix Houphouët-Boigny attend beaucoup des recommandations qui vont être prises à l’issue de cette journée », a espéré Ballo Zié.
Une conférence de haut niveau sur la corruption
Au cours de cette conférence, six experts venus du Canada, d’Éthiopie, du Bénin, du Ghana et de la Côte d’Ivoire ont exhorté les étudiants à s’impliquer dans la lutte contre la corruption en Côte d’Ivoire. Ils les ont également invités à s’approprier le développement économique du pays à travers la culture de la responsabilité individuelle et du leadership.
Lors de son intervention, le conférencier Pr Ahouré Alban, directeur de la cellule d’analyse économique et politique au Cires a rappelé que la corruption est un phénomène social, politique et économique complexe, qui touche tous les pays, particulièrement les pays sous-développés. Et elle a un impact négatif sur la croissance économique, la réduction de la pauvreté et les inégalités dans le long terme.
Quant à Charles Moumouni, enseignant à université du Québec, il a révélé que la corruption est un frein économique pour le développement des États africains.
Ce sont plus de 600 étudiants venus de différentes universités et grandes écoles de Côte d’Ivoire, et réunis à l’amphithéâtre de pharmacie de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody, qui ont été instruits.
Notons que la Journée Internationale de Lutte contre la Corruption est célébrée tous les 09 décembre de chaque année.
Olivier Dion avec A. Traoré (Stagiaire)