La ministre Anne Ouloto a appelé à mettre en oeuvre des stratégies communes dans la lutte contre les violences basées sur le genre.
Anne Désirée Ouloto, la ministre d’État, ministre de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration, a appelé à un engagement commun pour lutter contre les violences basées sur le genre (Vbg). Elle a lancé cet appel lors de la cérémonie de lancement de la campagne “Carton Rouge contre les violences basées sur le genre”, le mardi 12 décembre 2023, à Abidjan, en présence de plusieurs personnalités, dont Kandia Camara première présidente du Sénat en Côte d’Ivoire
Anne Désirée Ouloto qui représentait le Premier ministre Beugré Mambé à cette cérémonie a déclaré : « En Côte d’Ivoire, selon le système national de collecte de données sur les VBG, en 2022, ce sont 7 919 cas de VBG qui ont été rapportés et pris en charge, dont près de 79% ont été perpétrés sur des enfants de moins de 18 ans. Afin de lutter efficacement contre ces pratiques rétrogrades, il est crucial que les divers acteurs mettent en œuvre des stratégies communes ».
Pour Anne Désirée Ouloto, les initiatives comme la campagne “Carton Rouge” contribuent à conjuguer les efforts des principales parties prenantes afin de mieux coordonner les interventions et de capitaliser les connaissances et les bonnes pratiques contre les Vbg. Elle s’est dit convaincue que cette campagne permettra d’accélérer la réflexion au niveau régional, en proposant une feuille de route transnationale, assortie d’actions concrètes dans des délais raisonnables avec un cadre de mise en œuvre adéquat.
La ministre de la Femme, de la famille et de l’enfant, Nassénéba Touré a appelé à sanctionner les acteurs des Vbg. Elle a rappelé les avancées enregistrées par la Côte d’Ivoire aux plans institutionnel, législatif et règlementaire en matière de lutte de contre les Vbg ainsi que de promotion de la femme affirmant sa volonté de faire bouger les lignes.
Nassénéba Touré a annoncé le projet de construction du plus grand centre d’accueil de la sous-région pour femmes victimes des Vbg. Situé dans la ville d’Adiaké, à 96 km d’Abidjan, le centre a une capacité d’accueil de 100 femmes et enfants. Il offrira aux survivantes, un parcours pour une prise en charge complète, allant de la santé mentale à l’autonomisation économique, en passant par la réinsertion sociale.