En marge du premier sommet Royaume-Uni-Afrique, qui se tient à Londres, la Première Dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara a eu une séance de travail, le lundi 20 janvier 2020 à l’hôtel Corinthia à Londres, avec Jennifer Townson, responsable en charge de l’immigration et de l’esclavage moderne au ministère britannique des affaires étrangères et du Commonwealth.
Au menu des échanges, la lutte contre le travail des enfants en Côte d’Ivoire, les moyens de prévention du phénomène, la protection des enfants victimes, la poursuite et la répression des trafiquants.
«(…) Nous sommes confrontés à deux problèmesmajeurs en Côte d’Ivoire. Nous avons des enfants qui viennent de l’extérieur pour travailler dans des plantations et nous avons aussi des parents qui fonttravailler leurs enfants. Maintenant que l’école est obligatoire en Côte d’Ivoire, nous leur faisons comprendre qu’il n’est plus possible de faire travailler les enfants dans les plantations. Et qu’ils doivent aller plutôt à l’école », a expliqué, la première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara.
La présidente du comité national de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS) a également présenté les défis majeurs à relever tels que la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement du cacao pour s’assurer que les enfants ne soient pas utilisés dans sa production et la lutte contre l’utilisation des enfants dans les plantations situées dans les forêts classées dont les difficultés d’accès mettent en mal les actions de lutte contre la traite transfrontalière.
À ces défis, Mme Dominique Ouattara a ajouté la lutte contre l’orpaillage clandestin et illégal et enfin, le renforcement de la communication et de la visibilité au plan international des efforts de la Côte d’Ivoire vis à vis du fléau.
En Côte d’Ivoire, des efforts, bien qu’ayant été reconnus par le BIT et l’USDOL à l’issue des missions d’explication auprès de ces institutions en septembre 2019 par la Première dame, des actions vigoureuses restent à mener pour aboutir à l’éradication du fléau.
Il s’agit de l’élaboration de mesures tendant à l’accroissement du pouvoir des inspecteurs du travail pour les rendre plus efficaces, l’augmentation du nombre des unités spécialisées de la police pour lutter contre le fléau, l’effectivité du mécanisme de traçabilité des plantations de cacao, l’accentuation de la communication internationale dans les pays anglophones, le renforcement de la lutte contre la pauvreté en milieu rural et bien d’autres mesures.
Pour sa part, Jennifer Townson, en charge de l’immigration et de l’esclavage moderne au ministère britannique des affaires étrangères et du Commonwealtha salué l’important travail abattu par l’épouse du président Alassane Ouattara, l’a félicité pour les résultats obtenus et l’a fortement encouragé.
Avertie que la voix de la première dame de Côte d’ivoire porte au-delà de la Côte d’Ivoire et du continent africain,Jennifer Townson lui a suggéré d’user des tribunes des Nations Unies pour parler du phénomène et demander aux gouvernements ainsi qu’aux entreprises opérantdans le domaine du cacao qu’ils communiquent régulièrement sur les actions qu’ils mènent en faveur des enfants.
Elle a, enfin proposé la mise sur pied d’un réseau international des alliés sur ce fléau qui va englober les Etats-Unis d’Amérique, la Grande Bretagne et la Côte d’Ivoire.
La présidente de Children Of Africa et du CNS a invité Jennifer Townson à venir visiter la Côte d’Ivoire afin de mieux s’imprégner des actions du gouvernement et du comité national de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS) dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants.
Philippe Kouhon