La ministre française de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, Chargée des relations internationales sur le climat a entamé mardi 23 février 2016 une tournée de six jours en Afrique. Ce périple de Ségolène Royal la mènera dans six pays : Égypte, Éthiopie, Côte d’Ivoire, Guinée et Sénégal, où elle rencontrera les plus hautes autorités et se rendra sur plusieurs sites de développement d’énergies renouvelables.
Elle se déplace en Afrique pour “faire avancer les projets d’accès aux énergies renouvelables et mobiliser sur l’accord de Paris pour le climat COP 21”, selon un communiqué du département français de l’environnement.
À sa première étape, Mme Royal a eu un entretien avec le Président égyptien Al-Sissi. “L’Égypte est ma première étape d’une tournée africaine en tant que présidente de la COP, car l’Afrique souffre du dérèglement climatique notamment la sécheresse, la dégradation des sols, la salinisation des terres, l’érosion des côtes, la déforestation , les migrations climatiques. L’Afrique n’est pas responsable de ces catastrophes mais elle les subit. La justice climatique appelle donc une mise en œuvre déterminée et efficace de l’action décidée par le sommet des chefs d’État africains lors de la COP21”, a déclaré Ségolène Royal.
Au cours d’un entretien “passionnant”, relate-t-elle, le Président Abdel Fattah Al-Sissi, Président en exercice du Comité des chefs d’État africains sur le changement climatique (CAHOSCC) lui a fait part de son engagement pour le climat en Afrique et de son projet de grande centrale photovoltaïque en Égypte.
Elle poursuit sa tournée africaine, en Éthiopie , deuxième pays le plus peuplé du continent “très durement” affecté par la sécheresse, “très engagé dans une stratégie climat exemplaire (éolien, solaire, géothermie, hydraulique)”.
Dans ce pays, le ministre visitera le parc éolien d’Ashegoda (120 MW) à Mekele avant de rencontrer le Premier ministre Hailemariam Desalegn.
L’énergie en Afrique représente seulement 3 % des gaz à effet de serre, “mais c’est un des continents qui souffre le plus des effets du réchauffement climatique. C’est aussi un continent où la croissance des émissions est forte (+ 75 % depuis 1990). Il y a 600 millions de personnes qui n’ont pas accès à l’électricité, près de la moitié de la population de l’Afrique et 80 % de sa population rurale. Ainsi, l’accès à l’énergie est un enjeu de développement, de politique sanitaire, un enjeu climatique aussi : l’utilisation du bois ou du charbon de bois accélère la déforestation”, explique le ministre français de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, Chargée des relations internationales sur le climat.
Aliou BM Diallo