Lors d’une conférence de presse mardi 22 mars 2016 à Abidjan suite à l’attentat terroriste de Bassam le 13 mars 2016, Hamed Bakayoko s’est indigné face à la question d’un journaliste qui a exprimé sa surprise de constater que «malgré tant de choses qui ont été dites au sujet des Forces spéciales ivoiriennes, trois de ses éléments trouvent la mort dans de telles conditions. Qu’est-ce qui n’a pas marché ».
La réaction du ministre d’État ivoirien, ministre de de l’Intérieur et de la Sécurité a été la suivante : « En ce qui concerne les Forces spéciales, tout le monde est unanime pour dire qu’elles ont été héroïques. Aujourd’hui, c’est vrai, il peut certes avoir des dégâts collatéraux mais nous leur rendons hommage. Les éléments de ces Forces ont vu le danger et ils ont fait face. Ils n’ont pas eu peur de mourir. Nos hommes ont été courageux et moi, je veux que nous ayons du respect pour eux. Nous devons leur rendre hommage».
Bien avant, le procureur de la République Richard Adour s’est prononcé sur le nombre des terroristes tués qui, de six initialement annoncé par les autorités ivoiriennes aux premières heures des attaques, a été revu à la baisse, précisément à trois.
«Lorsque l’attaque de Grand-Bassam a commencé, je me suis rendu moi-même sur les lieux. Pendant que les forces de l’ordre s’employaient à neutraliser les terroristes, j’étais du côté des victimes. Nous avons dirigé tous les corps à la morgue et c’est par la suite que nous avons confirmé les trois tués. C’est également suite à certains témoignages ».
Des propos que partage le membre du gouvernement : « Il faut que nous soyons transparents. Avec un théâtre des opérations comme celui-là dans le feu de l’action, nous recevons une foule d’informations ; le travail d’identification nous a permis de rectifier le tir. Il n’y a pas de gène à cela. Le président Ouattara nous a toujours dit : «Dites les choses telles qu’elles sont ». Dans le feu de l’action, il y a eu des informations qui ont été remontées raison pour laquelle, il y a eu cette différence là. Aujourd’hui, il y a des corps qui sont autopsiés qui permettent de donner des chiffres précis (…) ».
Claude DASSE