La dissidence du Fpi a officiellement décidé de ne pas participer aux législatives à venir. Cette posture reste une position de principe et de cohérence , et ne devrait pas donner lieu à des consignes de boycott actif. Aucun appel au boycott comme lors du référendum du 30 Octobre 2016 , ni même d’abstention ne devrait être donné par Akoi Ahizi aurait été chargé de rencontrer les cadres “Gbagbo ou Rien” qui ont envie d’aller aux législatives , d’écouter leurs arguments , d’évaluer leurs chances , puis de proposer éventuellement des alliances avec des partis membres de la Coalition du Non et du Front du Refus , dont des cadres , et militants sont candidats.
Par exemple pour Port-Bouet , une alliance pourrait se faire avec Kkb pour raffler les deux sièges.
Des alliances sont prévues dans d’autres localités avec les partis alliés y compris Lider qui déposera le Mercredi 17 Décembre 2016 la liste de ses candidats sur laquelle ne devrait pas figurer , sauf extraordinaire , Mamadou Koulibaly lui-même.
L’objectif de cette stratégie de l’opposition du refus et du boycott de la nouvelle constitution , est d’empêcher que le Rhdp ou le Fpi-Affi raflent des sièges pouvant être gagnés par des ” Gbagbo ou Rien ” ou alliés.
Selon nos informations , deux éléments auraient déterminé certains membres du Front du refus à plaider contre le boycott très actif des législatives du 18 décembre malgré les nombreuses réserves.
Le premier élément est relatif aux assurances de transparence du scrutin données par des membres de la Cei , issus de l’opposition et de la société civile.
Les collaborateurs du Président Bakayoko auraient démontré par A+B qu’il est pratiquement impossible d’inverser les résultats et de modifier au niveau central le choix des populations sorti des urnes.
Ils ont indiqué que si cette crainte est le principal motif du refus de participer au scrutin , il n’est pas suffisant ni valable.
Le second élément est lié au premier et lui fait suite ; puisqu’il a consisté à faire une estimation sur la base des résultats des dernières élections dans le pays, notamment la présidentielle 2010 , les législatives 2011 , la présidentielle 2015 et le référendum 2016.
Cette lecture a permis d’identifier 60 à 100 sièges sur 255 pouvant être gagnés par l’opposition ivoirienne. Selon les adversaires du boycott , il n’est pas question à la lumière des assurances données par les représentants au sein de la Cei , de renoncer à ces sièges au motif qu’il n’y aurait pas de ressources financières suffisantes pour faire campagne.
Les partisans de cette façon de voir n’ont pas encore réussi à emporter l’adhésion de Sangaré Aboudramane , qui a toutefois été un peu ébranlé par l’absence d’unanimité autour de lui , sur le principe de la non-participation aux prochaines élections législatives.