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    Le sélectionneur du Mali : «Notre défaite en finale est une tâche noire… les Éléphants, la bête noire du Mali … les ratés du Chan 2016 »

    Le sélectionneur du Mali : «Notre défaite en finale est une tâche noire… les Éléphants, la bête noire du Mali … les ratés du Chan 2016  »
    Publié le
    Par
    Charles Kouassi
    Lecture 4 minutes
    Salon des banques de l'UEMOA et des PME

    Considéré comme un outsider, le Mali a surpris en jouant la finale de la 4ème édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) de football qui a eu récemment au Rwanda. Dans cet entretien avec afrikipresse.fr réalisé à Kigali au lendemain de la défaite en finale, Djibril Dramé, le sélectionneur revient sur l’événement.
    -Pour de nombreux observateurs, le Mali a frôlé l’exploit. Est-ce votre avis ?

    Effectivement le Mali a frôlé l’exploit parce que personne ne s’attendait à lui à ce stade de la compétition. Cela fait 44 ans que le Mali joue sa deuxième finale au niveau de la sélection A. C’était une aubaine pour nous de rentrer dans l’histoire mais cette défaite en finale constitue la tâche noire dans notre parcours à ce rendez-vous.

    -A quel moment avez-vous cru aux chances de votre équipe ?

    Nécessairement après notre match contre l’Ouganda qui est le champion de la SECAFA (tournoi de l’Afrique de l’Est). Mené, nous avons pu aller au match nul. De là, nous avons cru en nos chances. Vous savez que compte tenu du manque de moyens financiers, nous avons fait toute notre préparation à Bamako; et nous n’avons livré aucun match amical à l’extérieur.

    -Votre victoire en demi-finale contre la Côte d’Ivoire a-t-elle donné de la motivation supplémentaire à vos joueurs et fait rêver au titre ?

    Absolument. Mais ce rêve est venu depuis notre victoire sur la Tunisie qui a l’un des meilleurs championnats d’Afrique et qui a une équipe très technique et très tactique. Ensuite, il y avait la Côte d’Ivoire qui est la bête noire du Mali. Il fallait y croire et quand nous sommes parvenus, la finale devait être tout autre chose.

    -Dans quel état d’esprit s’est trouvée l’équipe avant votre arrivée au Rwanda ?

    L’équipe m’a été confiée seulement le 2 janvier 2016. Je n’ai eu que deux semaines de préparation à Bamako sans un seul match amical international mais des matches amicaux avec des clubs de Bamako. De plus, nous étions au mertcato où chaque joueur cherchait à aller monnayer son talent ailleurs. Au moment d’embarquer pour Kigali, six joueurs ont lâché le groupe et nous étions obligés de les remplacer au pied levé.

    -Quel jugement portez-vous sur l’ensemble de la compétition ?

    Ce fut un bon tournoi au double plan organisationnel et technique malgré quelques défaillances. Toute œuvre humaine n’étant parfaite, je pense que les uns et les autres auront le temps de corriger certains détails. J’insiste sur le plan technique pour dire que le tournoi a été d’un bon niveau. Il y a eu de nombreux matches nuls et beaucoup de buts. Au plan tactique, des équipes ont été en place, elles ont assuré avec une très bonne circulation de balles, avec une évolution de la base au sommet. Sur le plan de la technique individuelle, des joueurs ont tiré leur épingle du jeu. Pour moi, cette compétition est à encourager et à pérenniser parce que c’est l’occasion pour les techniciens africains locaux de se faire valoir.

    -Qu’est-ce qui vous a marqué dans ce tournoi ?

    Il y a trois choses. D’abord le fait que la sélection malienne se soit retrouvée à ce niveau de la compétition. C’est une fierté personnelle que je tire vu les conditions difficiles dans lesquelles a eu lieu notre préparation. Ensuite, il y a la bonne organisation des Rwandais et enfin, l’accueil du peuple rwandais. Les délégations se sont senties chez elles.

    -Quelles propositions pouvez-vous faire à la CAF pour aller dans le sens de l’amélioration des choses ?

    La CAF doit revoir le cas de l’arbitrage qui à mon sens présente encore des insuffisances. Il y a également la communication à revoir. Parce que l’on n’a pas senti de la publicité dans les villes qui ont accueilli l’événement. Il n’y a pas eu de banderoles, de panneaux et de bien d’autres affiches pour annoncer l’événement. Nous n’avons pas senti l’événement depuis l’aéroport. Enfin, la CAF doit accentuer sa politique de formation des techniciens afin de rehausser le niveau de ces derniers.

    Entretien réalisé à Kigali au Rwanda par Adou Mel

    (Envoyé spécial au Rwanda)

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