Le processus d’enrôlement sur la liste électorale en vue de l’élection des électorales générales de 2020, est en cours depuis le 10 juin 2020, jusqu’au 24 juin 2020 en Côte d’Ivoire. Dans le département de Biankouma, localité située à 38 km de Man, chef-lieu de région du Tonkpi (ouest), deux formations politiques se disputent les quelques 50.000 électeurs. Il s’agit de l’Union pour la démocratie et la paix (UDPCI) de l’ancien ministre Albert Mabri Toikeusse et du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la paix (RHDP), parti au pouvoir.
De 38.028 personnes inscrites sur la liste électorale pour la présidentielle de 2010 à Biankouma, le corps électoral est passé à 41.959 électeurs en 2015.
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« Nous avons 41.959 inscrits sur la liste électorale qui est en train d’être révisée. Notre objectif est de faire enrôler 8.392 nouveaux majeurs sur cette liste. Il faut savoir que nous avons déjà en notre possession bien avant cette opération, 1.217 certificats de nationalités relatifs à l’enrôlement sur la liste électorale. Récemment nous avons déposé 1.776 extraits d’actes de naissances en vue de l’établissement de nouveaux certificats de nationalité. Ça c’est au niveau des cellules locales de gestion des élections, CEGEL. Il faut ajouter à ce chiffre au moins 4 000 personnes recensées par les clubs de soutien surtout celui de M. Koné Lama, Action gouvernementale continue ou AGC et les soutiens personnels de Fe Kessé Lambert du côté de Gboné. Aujourd’hui nous pouvons affirmer que le département de Biankouma revendique un peu plus de 6 000 nouveaux majeurs sur les 8.392 à atteindre d’ici le 24 juin prochain. C’est le lieu d’exhorter nos responsables politiques régionaux à nous mettre à disposition encore plus de moyens surtout de mobilité pour continuer le recensement avec nos groupes d’encadrement de proximité, GEP dans les 2 communes et 7 sous-préfectures que compte le département de Biankouma », a fait savoir, Sidiki Diomandé, le responsable des élections au RHDP dans le département de Biankouma.
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Pour Sidiki Diomandé, le département de Biankouma tout comme les quatre autres départements de la région du Tonkpi (Man, Danané, Sipilou et Zouan-Hounien) reste foncièrement acquis à l’UDPCI en partie : « Il faut dire que depuis le départ de Mabri du gouvernement et sa volonté de candidature à l’élection présidentielle, les voix sont divisées ici. Si le RHDP est bien implanté dans les deux communes, Biankouma et Gboné, nous avons du mal à faire passer le message dans les sous-préfectures et villages. Car ici pour qui connaît la sociologie politique, pour le peuple Dan, il est difficile d’effacer la mémoire de Robert Guei et le départ de Mabri n’est pas fait pour arranger les choses. Depuis deux semaines, Mabri sillonne les villages pour intoxiquer les parents. Il nous faut assez de moyens, déjà avec les pistes rocailleuses de la localité pour être à la hauteur de nos attentes ».
Sur les récents moyens déployés par les cadres RHDP du Tonkpi, il a dit : « Sur les 20 millions dégagés récemment à Abidjan pour permettre aux coordinations locales des 5 départements de travailler, le département de Biankouma a reçu 695.000fcfa. Aussi nous avons appris qu’il existe une cellule parallèle du RHDP qui s’occupe de l’établissement des certificats de nationalités à Man et depuis nous attendons qu’on nous délivre les 1776 dossiers déposés récemment. Avec la lenteur administrative, il nous sera difficile de boucler les 8.392 nouveaux majeurs attendus en 10 jours si nos responsables n’ouvrent pas le jeu politique ».
Philippe Kouhon depuis le Tonkpi