Quelques jours après la médaille d’Or glanée, la première du genre dans l’histoire de la Côte d’Ivoire par Cissé Cheick Sallah Junior aux Jeux Olympiques de Rio, son père Cissé Abdel Kader qui réside dans la commune de Koumassi, a accordé un entretien accordé au quotidien ivoirien l’Intelligent d’Abidjan. Il exprime ses sentiments après la victoire de son fils, traduit sa gratitude au président de la fédération de taekwondo, Bamba Cheick Daniel, parle de sa passion pour le Taekwondo et exprime sa volonté de continuer de suivre de près son fils.
Cheick Sallah Junior Cissé , votre fils est depuis le samedi 20 août 2016 , médaillé d’or aux Jeux Olympiques de Rio. Que ressentez-vous en tant que père ?
Je suis le père biologique de Cheick. Et , ce que je ressens après cette victoire, c’est la joie. Je suis content et comblé. En un mot , Dieu m’a tout donné. Dieu m’a tout donné parce que cette année , je fais valoir mes droits à la retraite. Je suis prêt à partir , j’attends seulement mon remplaçant et puis j’attendais que l’État de Côte d’Ivoire me célèbre. Malheureusement, l’État de Côte d’Ivoire ne l’a pas fait. C’est-à-dire me récompenser par une médaille pour service rendu à la nation. Et c’est mon fils qui m’offre une médaille aux Jeux Olympiques. C’est super !
Cheick Sallah Junior Cisssé est certes votre fils mais aussi il a hissé très haut le drapeau ivoirien. Qu’est-ce-que cela vous fait de voir un Ivoirien à ce niveau ?
Le dernier médaillé qu’on a connu , il y a 32 ans de cela , c’est Gabriel Tiacoh. Donc , je disais souvent à Cheick de tout faire pour remplacer Gabriel Tiacoh. Nous étions très jeunes lorsque Gabriel Tiacoh a réalisé cette performance. Il est donc resté dans la mémoire de tout le monde parce qu’il a marqué tout un peuple. En un mot , il est rentré dans la légende. Pour ces Jeux Olympiques, à dire vrai, je ne m’attendais pas à l’or pour Cheick.
Et pourtant, ses dernières prestations ont été bonnes notamment aux derniers Jeux Africains ?
C’est vrai mais les Jeux Olympiques sont mythiques et médiatisés. Certes, je ne suis pas un athlète de haut niveau mais avoir une médaille à ces jeux n’est pas donné à tout le monde. Cependant, avec les performances qu’ils viennent de réaliser, on se dit que les Africains peuvent prétendre à des médailles. Gabriel Tiacoh était un mythe pour nous parce qu’on ne l’a pas côtoyé et après lui, la Côte d’Ivoire n’avait pas eu d’autres médailles. On se dit que c’est un grand, je dirai un extra-terrestre. Et si on vous dit que votre fils a fait comme lui, vous ne pouvez que vous réjouir.
Vous l’avez vu grandir. Aviez-vous détecté des germes d’un futur champion en lui ?
Je dirai oui parce que je côtoyais ses maîtres et tout le monde l’adulait parce qu’il était beau garçon et talentueux. C’est dans l’établissement où j’étais directeur d’école qu’il s’entraînait. Son maître ne tarissait pas d’éloges à son endroit. Lorsqu’il sortait pour les meetings, il ramenait toujours des médailles. C’est moi qui conservais ses médailles et je continue de le faire.
Comment avez-vous vécu cette finale ?
Je n’ai pas pu suivre le combat. Je ne supporte pas. C’est trop fort.
Au lendemain de sa victoire , Cissé Cheick affirmait lors d’un entretien avec une chaîne de télévision étrangère , qu’il tenait cette passion de vous….
C’est vrai. J’ai aimé le Taekwondo mais malheureusement je n’ai pas eu la chance de le pratiquer. Je n’ai même pas été initié.
Et pourquoi ?
Mon père avait dix-sept (17) enfants et deux (02) femmes. Un père ne peut pas satisfaire les caprices de tous ses enfants. Cependant, j’ai pu inscrire trois (03) de mes enfants au Taekwondo. C’est Cheick seul qui a continué sinon les autres se sont arrêtés au niveau de la ceinture rouge. Les autres ont peut-être trouvé que c’était un peu dur. (La suite et entretien intégral à lire dans la parution du quotidien du Jeudi 25 août 2016) .
NY