Invité de la conférence quotidienne de presse du 27e Congrès de l’Union postale universelle (UPU), le jeudi 19 août 2021 au Sofitel Hôtel Ivoire à Abidjan Cocody, Idrissa Ly, Directeur du département des postes de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications et des postes (AMRTP), a présenté la candidature de son pays au conseil d’administration de l’UPU, pour le compte de l’Afrique de l’ouest.
Idrissa Ly a appelé les autres pays à soutenir la poste malienne qu’il a qualifié de représentant des petites postes. « Je profite de cette tribune pour demander humblement aux pays de soutenir également les petites postes. Il faudrait, dans les organes de décision, les pays que nous représentons, qui ne sont pas d’un poids énorme dans le dispositif postal mondial mais dont les rôles et problèmes ne doivent pas être négligés », a-t-il plaidé.
« Les postes du Mali et de Côte d’Ivoire ont eu une douloureuse double séparation à la fin des années 90 », a également déclaré le Directeur du département des postes de l’AMRTP du Mali, pour expliquer ce pourquoi les sévices de postes sont en difficulté dans les deux pays.
Point focal de la Conférence des postes des Etats de l’Afrique de l’ouest (CPEAO), il a expliqué que, en séparant la poste des télécom, puis les services financiers des services traditionnels de la poste dans ces deux pays, le service postal a perdu le reflexe des services financiers, et le mécanisme mis en place est devenu vieux. Il a expliqué qu’à l’inverse, « les postes qui n’ont pas eu cette malchance, se sont fortement développés».
Concernant l’état de santé de la poste dans son pays le Mali, il a fait savoir que le chiffre d’affaires est compris entre 5 et 6 milliards FCFA, pour 430 emplois. « La poste du Mali se débat dans un contexte où elle a ses atouts », a-t-il indiqué. « Aussi, des réformes en train d’être menées pour la redynamiser. Des projets mis en place ont facilité la géolocalisation », a-t-il poursuivi.
Selon Idrissa Ly, la poste malienne est en train de travailler à dématérialiser les services, avec en gros plan les nouveaux services de e-commerce qui sont des niches de produits et de services. « Nous, en tant que régulateur, nous facilitons la réglementation, le dispositif structurel et organisationnel et nous facilitons la lutte contre l’informel. Tout en sensibilisant le consommateur à traiter avec les opérateurs légalement constitués », a développé le directeur du département Poste de l’AMRTP.
Point focal de la CPEAO, Idrissa Ly a levé un coin de voile sur les attentes des pays de la sous-région ouest-africaine le 27e Congrès de l’UPU. Des attentes qui concernent la digitalisation, le développement du commerce électronique « avec tout son corolaire de logistique », la facilitation des règles d’échange, l’ouverture du secteur à d’autres acteurs pour que l’UPU ne soit pas seulement une organisation des acteurs publics.
Et cela, parce qu’il y a, selon lui, des acteurs privés qui commencent à y trouver leur compte et qui se développent, ils deviennent importants dans le dispositif de la vie postale. « Comment les faire venir ? Sous quelle forme et quel champ il faut leur accorder pour développer et renforcer le partenariat public-privé ? Ce sont autant de questions sur lesquelles nous planchons lors de ce Congrès », a-t-il fait savoir.
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J-H Koffo