Les Ivoiriens ont appris le lundi 23 mai 2016, le décès à Ouagadougou du reggaeman Back Médio. Larry Cheick, également artiste , un des derniers amis du défunt à avoir été en contact avec lui, avant cette disparition , fait des révélations.
Avez-vous une idée des circonstances du décès de votre ami Back Médio ?
Avant tout, je voudrais vous dire que nous étions, lui et moi, en contact depuis l’Angleterre où il résidait. On s’appelait régulièrement notamment sur ‘’messenger’’ et il me disait qu’il était gravement malade. Il vivait à Londres. Il m’a appelé, je me souviens pour la dernière fois, il y a quatre semaines d’un hôpital de la capitale britannique. Maintenant, comme il n’était pas pris en charge par la sécurité sociale, et les frais des soins devenant excessivement chers, je comprends qu’il a dû être contraint de quitter l’hôpital. Et face à cette situation, il m’a dit au téléphone qu’il rentre à Abidjan. Et moi, à ma grande surprise, on m’informe qu’il est à Ouagadougou où il est décédé. C’est d’ailleurs de là-bas qu’on m’a appelé pour m’informer.
Mais pourquoi, selon vous a-t-il pris la direction de Ouagadougou alors qu’une rumeur de plus en plus persistante le présente comme le fils du général Soumaïla Bakayoko, le chef d’Etat major des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ?
Non, ce n’est pas son père, c’est son oncle. Mais son père est également militaire comme le général Soumaïla Bakayoko. Il est commandant. Ils sont tous de la même famille sinon, ce n’est pas son père biologique qui est le chef d’État major des Frci. Back Médio, traînait sa maladie depuis au moins 6 mois.
De quoi souffrait-il exactement ?
On n’a pas son certificat de décès mais moi de sa bouche, je retiens qu’il avait mal à l’intestin. Il m’a dit qu’il avait un problème d’intestin. Une infection ! En tout cas, c’est ce qu’il m’a dit au téléphone. Et je lui ai dit : «ça, ce n’est pas un problème, tu vas guérir ». Et c’est là qu’il m’a confié qu’il va rentrer à Abidjan mais de garder son arrivée secrète . Donc au fait, certainement qu’il est arrivé à Abidjan et il a continué au Burkina. Mais lorsqu’il est arrivé, il ne m’a pas appelé. Certains de nos amis communs que j’ai pu approcher, aucun n’avait de ses nouvelles. Et je lui ai envoyé des messages, comme on le fait d’habitude, sur ‘’messenger’’, mais il ne m’a pas répondu. C’est à partir de là que j’ai compris que la chose était vraiment sérieuse.
Pourquoi selon vous, a-t-il choisi de se faire traiter à Ouaga plutôt qu’à Abidjan ?
Vous savez, lorsqu’on est frappé par la maladie, à un certain degré, on a tendance à avoir recours aux ‘’mystiques’’, aux tradi-praticiens. Et Ouaga est tout indiqué pour ces derniers. Notre ami Douk Saga, à un moment donné de sa maladie à eu recours à ces mêmes ‘’mystiques’’ avant, malheureusement de rendre l’âme. Les gens y vont surtout lorsqu’ils estiment que leur maladie a des origines douteuses.
Avez-vous une idée des obsèques ? Comment se dérouleront-elles ?
Elles se préparent. Elles sont en train d’être organisées. Le chef d’État major et toute la grande famille sont en train de s’atteler pour ramener le corps ici. Dans les jours qui suivent, en principe, le corps devrait être rapatrié en Côte d’Ivoire. Tout le monde attend le corps : le Burida (Bureau ivoirien de droit d’auteur), le ministère de la Culture…tout le monde attend pour l’organisation de ses obsèques. Sinon, avant sa maladie, il était même venu en Côte d’Ivoire pour la promotion de son tout dernier album (Problèmes sociaux conjugaux, acte 2 : Ndlr). Nous étions toujours ensemble. Et dans le cadre de cette promo, il est passé sur plusieurs médias audiovisuels et dans la presse écrite. Et dans le cadre de la promotion, il devait aller à Londres et revenir et c’est là qu’il est malheureusement tombé malade et il est hélas décédé. Nous étions vraiment proches.
Quelle était sa situation matrimoniale ?
Il vivait en couple à Londres avec une dame avec laquelle il avait une fille. Je crois qu’il avait déjà une autre enfant avant. C’était un garçon bien que j’aimais beaucoup et qui était proche de moi. Je suis vraiment choqué ! Concernant l’organisation de ses obsèques, s’il y a du nouveau, je vous ferai signe.
Claude Dassé