Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le 14 mars 2016, un décaissement de 25,6 millions de dollars en faveur de la Guinée. La décision a été prise à l’issue de la 6ème et la 7ème revue des résultats économiques obtenus par le pays dans le cadre du programme de la facilité élargie de crédit (FEC).
Le Conseil d’Administration a approuvé aussi une demande de prolongation de l’accord FEC en vigueur jusqu’à fin octobre 2016, indique un communiqué du FMI. Ceci, pour permettre l’évaluation de l’exécution du programme à fin juin 2016 et un rééchelonnement des décaissements restants au titre de l’accord.
Aussi, le FMI a accordé la demande de “dérogations” présentée par les autorités guinéenne pour la non observation du critère de réalisation à fin 2014 relatif aux réserves internationales nettes de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG).
En prenant toutes ces décisions, le Fonds monétaire s’est engagé à accompagner la Guinée dans le relèvement de son économie après la fièvre Ebola.
“Après de solides résultats en 2014, l’exécution du programme appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC) s’est affaiblie en 2015, principalement à cause de l’épidémie Ébola et d’un vaste programme d’investissements publics appuyé par des garanties de la banque centrale”, a indique le directeur adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa.
“Les réformes structurelles n’ont plus progressé, en partie à cause des difficultés rencontrées pour obtenir de l’assistance technique. La croissance devrait rebondir à 4 % en 2016, grâce à une augmentation de la demande, conjuguée à une croissance robuste dans l’agriculture”, a-t-il ajouté.
Le FMI a encouragé le gouvernement à réaliser les réformes prévues dans l’exécution du budget de 2016. Il a appelé les autorités aussi à s’investir pour l’amélioration du climat des affaires.
“Le vaste ajustement budgétaire qui est prévu dans la loi de finances 2016 est approprié, étant donné qu’il est nécessaire de maintenir la viabilité des finances publiques et d’accroître les réserves de change de la banque centrale. La réforme récente du mécanisme de fixation du taux de change permettra à ce dernier de jouer pleinement son rôle d’absorption des chocs et de préserver les réserves. La restructuration de certaines garanties de la banque centrale libérera de l’espace budgétaire pour des programmes sociaux, notamment dans le secteur de la santé”, a indiqué le FMI.
Aliou BM Diallo