Le président par intérim de l’Union Pour la Côte d’Ivoire (UPCI), Me Brahima Soro a annoncé officiellement le départ de l’ex-président Gnamien Konan, de la tête du parti, le mardi 13 juin 2017, lors d’une conférence de presse, animée au siège du parti.
Concernant les raisons de la démission de l’ex-directeur général des douanes annoncée le samedi dernier , Me Soro a dit « se contenter de la déclaration de l’ex-président, Gnamien Konan ». Selon lui, c’est à l’auteur de le dire. « En ce qui me concerne, et à titre personnel, j’ai été informé de cette décision, il y’a plus d’un mois que j’ai été saisi de cette information. Mais vous savez qu’il y’a des procédures internes. Elles ont été mises en œuvre et ont abouti à la réunion extraordinaire qui a eu lieu le samedi dernier. L’annonce est venue comme une confirmation. Apres que la réunion du directoire se soit tenue ».
Il a annoncé que la direction intérimaire ne ménagera aucun effort pour conduire cette transition qui se veut brève et inclusive. C’est pourquoi, il a appelé les militants du parti à la sérénité au rassemblement ainsi qu’à la mobilisation. Pour le président intérimaire, le prochain congrès qui se tiendra 8 juillet sera l’occasion de renouveler les instances et particulièrement d’élire un nouveau président à la tête du parti. Il faut noter que depuis 2009, c’est le premier congrès qu’organisera le parti.
[ Maintien au RHDP ? ]
Quitteront-ils le RHDP ?, Me Soro a fait savoir qu’ils ont adhéré au RHDP en 2010. « Nous avons cheminé ensemble. Nous sommes signataire des actes constitutifs du mouvement politique, le RHDP en 2016. Nous ne sommes pas signataire de l’acte fondateur du RHDP signé à Paris en Mai 2005. À ce jour je n’ai pas connaissance d’une exclusion suivant les dispositions et statuts réglementaires. Je n’ai pas connaissance que nous ayons déposé auprès du RHDP une lettre indiquant le retrait du parti. Pour l’heure c’est le statu quo en ce qui concerne le RHDP ».
Cette clarification confirme les rumeurs selon lesquelles, le Président-fondateur du parti avait été mis en minorité sur la question. Alors qu’il plaidait pour une rupture d’avec le Rhdp, et son aventure pour se fédérer dans d’autres mouvements plus rassembleurs, Gnamien Konan n’a pas ou convaincre les siens. Il a été contraint à démissionner ( ou a choisi de démissionner si on veut atténuer les choses ), pour éviter de sacrifier aussi bien le parti , que les cadres et militants. Mais avait-il le choix, puisque ceux-ci auraient quitté le parti, et le lui aurait laissé sans militants s’il ne se ralliait pas à la majorité, et tentait de transformer l’Upci en instrument contre le Rhdp ?