C’est le vendredi 30 juin 2017 que prend définitivement fin la mission de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci). Sa patronne, Aïchatou Mindaoudou a été reçue ce jeudi 29 juin 2017 à la présidence de la République pour faire ses adieux au président Alassane Ouattara. Pour Pascal Affi N’guessan, président du Fpi, qu’Afrikipresse a joint, cette fin de mission laisse un goût d’inachevé.
« J’ai été convié hier soir à l’ambassade de Chine à un dîner d’au revoir à l’intention de Aichatou Mindaoudou. J’ai eu l’occasion d’échanger avec elle. Il faut dire que nous avons de très bons rapports. Elle a beaucoup contribué en termes d’intermédiation entre le pouvoir et l’opposition pour la libération de plusieurs détenus politiques, le dégel des comptes et à l’apaisement dans le cadre du dialogue républicain. De ce point de vue, nous remercions Madame Aichatou Mindaoudou pour ses bons offices. Malheureusement, bien souvent, elle s’est butée à la cécité politique du gouvernement qui n’est pas allé au bout de sa logique dans le cadre de la réconciliation. Or, comme elle l’a souvent dit, elle n’a qu’un rôle d’intermédiation. Elle n’a pas un pouvoir de décision en Côte d’Ivoire. Et donc, c’est avec regret que nous la regardons partir de la Côte d’Ivoire. C’est également avec regret que nous constatons que beaucoup de chose restent encore à faire en termes de réconciliation au moment où elle part. On ne dira pas que sa mission est un échec. Mais, disons que nous restons sur notre faim. Et nous regrettons qu’elle n’ait pas pu obtenir davantage du gouvernement pour réconcilier les Ivoiriens ».
Mise sur pied en 2004, l’Onuci a succédé à la force de la Communauté économique des
États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et l’armée française pour faire respecter les accords de paix. Elle a passé au total 13 années en Côte d’Ivoire.
Chris Monsékéla