Candidat ou pas candidat? Avait-il simplement suspendu sa candidature ? Quand comptait-il la reprendre ? Comment pouvait-il être candidat, tout en pourfendant l’élection et en appelant à boycott ?
Les ivoiriens espéraient avoir une réponse ce lundi 19 Octobre 2015 avec le passage programmé de Mamadou Koulibaly sur la première chaîne de la télévision ivoirienne. L’émission n’a plus lie. La Rti l’a verbalement informée clairement, par la voix de Degny M’aident, conseiller spécial du Directeur général Ahmadou Bakayoko.
Selon les informations recueillies la Rti n’apprécie pas que Mamadou Koulibaly fasse un usage sélectif, arbitraire, et ne tenant pas compte des attentes du public, ni des obligations à remplir par la Rti en matière d’egalite de temps d’antenne en période électorale.
Ainsi le journaliste Noël Gnagno désigné par la rédaction pour couvrir les activités du candidat Mamadou Koulibaly n’aurait pas pu travailler comme ses autres collègues. De plus le président de Lider n’a transmis aucun PAD de 5 minutes pour diffusion.
« Ce droit dont disposent les candidats n’est il pas également une obligation à l’égard des citoyens, au même titre que l’obligation pour la Rti de diffuser leur production, sans rien modifier ? », interroge une source à la télé ivoirienne.
Selon cette même source les appels au boycott du candidat et ses dénonciations peuvent perturber la campagne des autres candidats et constituer une entrave à leurs droits de candidats.
Mamadou Koulibaly s’est insurgé dans une lettre transmise à la Haute autorité de la communication audiovisuelle, contre ce qu’il appelle une violation de ses droits de candidat, tout en clamant n’avoir adressé aucune lettre de retrait de sa candidature ni à la Rti, ni à aucune autre structure ( Haca, Cei et Conseil constitutionnel ).
« Monsieur Mamadou Koulibaly n’a pas tort, car malgré les déclarations portant en tête de son parti, et ses propres réactions sur plusieurs médias, il n’est pas passé de la parole à l’acte. Ce qui n’a pas empêché la Rti de le prendre au mot et de prendre nos responsabilités» , justifie à Afrikipresse.fr notre interlocuteur.
Ci dessous la lettre de protestation du président de Lider.
Il est à espérer que d’ici 21 heures une solution qui tienne compte des exigences de préparation de ce type d’émission, et des contraintes de programmation par rapport aux autres candidats , ainsi qu’à la fin légale de la période de campagne, puisse être trouvée.
Aline Ouédraogo