Viviane Kouamé est une Jeune Ivoirienne, entrepreneur et lauréate du Concours du jeune entrepreneur de l’année dans le Cacao ivoirien. Également Maître Chocolatier, elle est fondatrice de la marque Chocovi. Après avoir remporté trois médailles à Paris, elle parle à Afrikipresse. Elle espère être à la hauteur du lourd fardeau que constitue pour elle cette distinction.
Le Jury du Concours International des « Chocolats élaborés à l’origine », décerne 3 médailles : Or, Argent et Bronze à l’ivoirienne Viviane Kouamé ; une des femmes très actives dans la transformation et valorisation du Cacao, pilier important de l’économie ivoirienne. Après son Sacre, le Maître Chocolatier s’exprime dans un entretien réalisé le 16 juillet par mail, sur le Concours, ses soutiens et ce qui l’attend comme défi pour maintenir le cap.
Le Chocolat fait partie de votre quotidien aujourd’hui. À quand remonte cette passion ?
Le Chocolat fait partie prenante de ma vie. L’amour pour l’or marron, s’est construit au fil des ans. Ce, parce que je suis petite fille de planteur.
M.Philippe Juglar, président de l’Agence de valorisation des produits agricoles, vous a encensée en ces termes : «Mme Viviane vient de montrer que le Cacao ivoirien n’est pas seulement qu’industriel . Elle vient de prouver que le cacao ivoirien est aussi un produit Gourmet, pour faire de la chocolaterie de très haute qualité. C’est une révolution culturelle (…) Ces récompenses donnent de la reconnaissance nationale et internationale aux Chocolats de Viviane Kouame et lui ouvrent les portes du monde très select du Gourmet» .Avez-vous quelque chose à dire sur ces propos ?
Ouiiiii, c’est d’abord un fort sentiment de reconnaissance envers ma patrie.On a coutume de dire que « si tu n’es pas africain, sois au moins ivoirien ». Ensuite j’éprouve une grande fierté, quand on regarde en arrière et on voit tout le parcours ; on ne peut se dire que félicitations et dire merci à toutes les personnes qui de près ou de loin nous ont soutenu. Et particulièrement au Conseil Café-Cacao. Cependant, c’est aussi un lourd fardeau qui m’oblige au perfectionnement quotidien pour pouvoir maintenir la barre haute.
Au lendemain de votre sacre, on vous retrouve à l’école le Nôtre de Paris. Dans cet établissement des arts culinaires, vous y retrouvez le jeune grecque Georges Kousanas vice-champion mondial de la Pâtisserie. Vous y étiez en tant que formatrice ou pour parfaire un pan de votre qualification ?
Comme signifié plus haut, la haute distinction du Gourmet d’Or m’oblige à parfaire mes connaissances, pour maintenir le cap. C’est ainsi que j’ai déposé le temps d’une semaine mes valises dans cette prestigieuse école internationale pour parfaire mes connaissances. Étudier aux côtés des grands noms de la pâtisserie, c’est un grand rêve qui s’est réalisé. Pour terminer j’aimerais remercier encore une fois toutes ces personnes et entités qui m’encouragent, et qui interviennent aux côtés des jeunes artisans que nous sommes. Également dire à tous que, la Côte d’Ivoire regorge beaucoup de talents qui jour et nuit innovent dans la transformation des produits agricoles locaux.
Alain Martial