En Côte d’Ivoire, un atelier portant sur la mise en œuvre du décret d’interdiction de l’usage des sachets plastiques est annoncé le 16 mai 2024.
La Côte d’Ivoire est engagée dans la lutte pour la préservation de l’environnement. Cependant, le décret pris en 2013 contre l’utilisation des sachets plastiques dans l’industrie et le commerce n’est toujours pas appliqué. Pour mettre fin à cette contraction et faire appliquer effectivement le décret, le ministère de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique organise le 16 mai 2024 un atelier avec toutes les parties.
Une réunion de trop ?
L’atelier réunira l’ensemble des parties prenantes impliquées dans la gestion du plastique : ministères techniques, partenaires au développement, secteur privé, ONG ou encore représentants de la chefferie traditionnelle et des guides religieux.
Le ministère envisage à cette occasion de réaffirmer l’engagement de l’État dans la lutte contre la pollution plastique et de redynamiser l’application du décret N°2013-327 du 22 mai 2013 qui interdit la production, l’importation, la commercialisation, la détention et l’utilisation des sachets plastiques.
L’atelier du 16 mai sera une autre rencontre avec les acteurs de l’usage des plastiques en Côte d’Ivoire après la réunion d’échange du 30 avril 2024 au cabinet du ministre Assahoré Jacques. Alors que des décisions fortes pour la mise en œuvre du décret de 2013 n’ont pas encore été prises, cette nouvelle réunion apparaît comme une réunion de trop.
La pression des ONG
Depuis plusieurs mois, le ministère multiplie les rencontres avec les acteurs du secteur afin de trouver un accord pour la mise en œuvre du décret de 2013. Toutefois, pour certains activistes et défenseurs de l’environnement, ces réunions ne servent pas à grand-chose. Ils en appellent en application pur et simple du décret portant interdiction des sachets plastiques.
Des ONG entendent saisir le chef du gouvernement, et le président de la République si des décisions fortes ne sont pas prises pour l’exécution immédiate de l’interdiction, à l’issue de cet atelier. Ils projettent même d’organiser une marche de protestation et mettre la pression sur les équipes du ministre. Selon eux, après plus d’une décennie d’attente, il n’est plus question de tergiverser. Ils exigent que la Côte d’Ivoire respecte ses engagements pour préserver la vie des populations et l’environnement.
Dans le cadre de la lutte contre la pollution plastique, la Côte d’Ivoire s’est engagée depuis 2013 dans une démarche visant à limiter l’usage des sachets plastiques sur son territoire. Si dans les secteurs tels que les pâtisseries, les pharmacies et les supermarchés, l’utilisation de sacs en papier kraft et de sacs réutilisables a été promue, tel n’est pas le cas ailleurs, avec même un relâchement observé partout.