Une importante réunion est annoncée, en Côte d’Ivoire, sur le respect de l’interdiction de l’utilisation du plastique.
La Côte d’Ivoire a interdit l’utilisation des plastiques dans l’industrie depuis 2013. Cependant, ce décret pris par le chef de l’État, n’est toujours pas mis en œuvre. C’est pour comprendre les raisons du non-respect de cette interdiction que le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Jacques Assahoré Konan, organise une importante réunion, le mercredi 6 mars 2024.
La réunion permettra de faire le point sur le non-respect de cette interdiction, notamment dans l’industrie du ciment en Côte d’Ivoire. Et de comprendre les autorisations accordées par des ministères à des industriels. Elle sera également l’occasion de dresser le tableau des investissements réalisés dans le domaine de la fabrication de sacs en papier Kraft ainsi que de jauger le dynamisme du secteur qui enregistre plus de 151 milliards de FCFA de chiffres d’affaires.
Les risques pour l’environnement
Selon des informations, depuis 2019, plus de 200 millions de sacs en polypropylène ont été utilisés en Côte d’Ivoire, et rejetés dans la nature. Le coût pour l’environnement et sur la santé est astronomique face à l’inexistence de mécanisme de recyclage dans le pays.
Cette situation va à l’encontre des engagements pris par le pays et porte atteinte à son statut de leader régional en matière de protection de l’environnement. Elle compromet également son objectif de devenir un acteur majeur dans l’industrie des sacs en papier Kraft sur le continent.
Assahoré Konan monte au créneau
Face aux difficultés que rencontrent le pays dans la mise en œuvre du décret sur l’interdiction de l’utilisation des sacs plastiques et face à la perte de son leadership sur la question de l’environnement, une réflexion sur la nécessité d’ajuster ou de modifier le décret en question est impérative.
Cette réunion montre une volonté des autorités de clarifier la situation et de réaffirmer les engagements du pays en matière d’environnement et de développement durable. Des solutions au profit de la majorité des acteurs et des opérateurs de la filière permettront non seulement de sauver des emplois, mais également de garantir le respect des engagements internationaux de la Côte d’Ivoire.