L’une des décisions du conseil des ministres tenu le mercredi 10 mai a été le relèvement des indices de certains fonctionnaires à 150 points. Le président de la plateforme nationale des organisations professionnelles du secteur public, Zadi Gnagna Théodore dit saluer cette mesure, mais attend que le gouvernement continue sur sa lancée. Entretien !
Le gouvernement vient de relever les indices des fonctionnaires. Quelle réaction ?
Cette mesure n’est pas nouvelle. Elle est issue des accords que nous avons passé avec le gouvernement le 26 janvier 2017 à l’issue des trois semaines de grève que nous avons observées. C’est l’un des points des revendications qui avaient été déjà accordés par le gouvernement. La décision du conseil des ministres du mercredi n’est que l’acte qui permet la mise en œuvre de cette mesure. Nous saluons cela. Nous saluons le fait que le gouvernement ait respecté son engagement. Cela aura un impact considérable sur les salaires de nos camarades. C’est entre 26 et 40 milles francs tous les mois sur leurs salaires . Et ce, jusqu’à la retraite. Nous pensons que c’est une bonne nouvelle pour nos camarades, les 41 000 fonctionnaires qui ne bénéficient pas d’une grille particulière et qui sont dans l’administration générale, l’administration financière , l’administration territoriale et l’administration technique comme les eaux et forêts et autres. C’est un acquis important de la lutte que nous avons mené ensemble. C’est dire qu’ensemble, nous sommes forts.
Ce point gagné peut-il faire oublier le stock des arriérés pour lequel le chef de l’État a ramené tout le monde à des négociations jusqu’en juillet prochain ?
Non. Il ne s’agit pas de remplacer un point par un autre. Depuis janvier, nous avons acquis le point des indices. Nous saluons ce point-là. Mais, nous continuons à nous battre sur les points restants. Et encourageons le gouvernement à continuer sur sa lancée afin que la trêve sociale que tous nous appelons de nos vœux, soit une réalité.
Propos recueillis par Chris Monsékéla