« Les prisonniers et les exilés Ivoiriens sont nos Frères. Ils méritent tous le Pardon de la Nation. La Côte d’Ivoire doit pardonner à ses enfants. D’autres Frères en prison attendent depuis des années leur sort par la justice qui tarde à les juger. Certains de nos Frères déjà jugés pour leur responsabilité ou implication avérée dans la crise post-électorale, sont en prison. Certains autres ont choisi la voie de l’exil volontaire de peur d’être sanctionnés pour leur implication dans la crise. Ils sont tous nos frères. Pardon !!! ».
C’est mots sont de l’ex-ministre ivoirien des Sports et Loisirs, Alain Michel Lobognon, proche du Président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro. Il les a publiés le lundi 5 juin 2017, sur son compte twitter, pour attirer l’attention des autorités des uns et des autres, sur la nécessité de poser des actes forts allant dans le sens du pardon et de la réconciliation nationale prônée, voici maintenant quelques semaines, par son mentor Guillaume Soro.
[ «Il n’existe pas de faute impardonnable, nous sommes tous responsables de cette crise»]
Le député-maire de Fresco, qui annonçait vendredi dernier la création imminente d’une coalition politique pour le pardon et la réconciliation nationale, va plus loin aujourd’hui, en proposant un dialogue national pour en vue du pardon.
«La peur restera toujours notre plus grand ennemi. N’ayons pas peur d’aller au dialogue en vue du pardon et de la réconciliation en Côte d’Ivoire. Souvenons-nous que pour aller aux élections en 2010, c’est par le dialogue direct que fut scellée la paix du moment», a rappelle celui qui était à l’époque, l’un des membres influents de la rébellion.
«Il est puéril de rappeler sans cesse que certains ont fauté et d’autres pas. Parce que nous sommes tous responsables de la crise post-électorale de 2010. En Côte d’Ivoire, il n’existe pas de faute impardonnable. (…) J’ai choisi de porter la voix de la Réconciliation, parce que mon pays a une vieille tradition du Pardon. Il veut être heureux avec tous ses enfants réunis », a plaidé Alain Lobognon.
Jean-H Koffo