Papa Koly Kourouma –PKK-, actuel ministre conseiller à la Présidence de la République, interrogé mercredi sur les antennes d’une radio locale a jugé le bilan du pouvoir Condé de « globalement négatif ».
Leader d’un parti politique dénommé génération pour la réconciliation, l’union et la prospérité (GRUP), allié au RPG arc-en-ciel –parti au pouvoir-, PKK a affirmé qu’il ne se dissocie pas du bilan du Président Alpha Condé. Mais, « il est globalement négatif. La preuve est que la Guinée est à une croissance de -0,50%. Et, on accuse aujourd’hui la maladie Ebola. C’est vrai qu’Ebola est là, mais la maladie Ebola n’est venue qu’hier», a-t-il dit.
Ancien ministre de l’énergie et de l’hydraulique depuis l’arrivée au pouvoir d’Alpha Condé en 2010, Papa Koly a été récemment démis de ses fonctions et nommé ministre conseiller à la Présidence. Depuis, PKK a pris ses distances avec Alpha Condé dont il juge le bilan ‘’négatif’’. Cet ami proche de Moussa Dadis Camara, vraisemblablement choqué, reste pour l’instant allié du parti au pouvoir.
Mais, Papa Koly Kourouma a déserté son lieu de travail depuis plus d’une année. Nonobstant, il reste toujours conseiller du président de la République. « Demandez au ministre du tourisme Tata Vieux et à M. Moustapha Kénendé qui m’ont dit que le président Alpha Condé a promis de m’enlever. J’ai dit qu’il ne pourra pas m’enlever. Pour cette fois-ci, il ne m’enlèvera pas, parce que ce n’est pas lui qui m’a mis ici {à ce poste}. Je suis là par la volonté de Dieu. Mais il le fera. Le jour où il le fera, je lui donne trois mois. Trois mois passés et lui et le gouvernement ne pourront plus rien pour la Guinée et ça s’est fait. Je suis parti en janvier. On a fait janvier, février et mars. Et le 22 mars, on a déclaré Ebola. De cette date jusqu’à maintenant, montrez-moi ce que le gouvernement a pu faire pour la Guinée. J’ai dit ça à Tata Vieux et à Kénendé. Depuis cette date jusqu’aujourd’hui, je n’ai pas mis pied à la Présidence », a révélé le ministre.
« Je refuse d’aller au bureau. Demandez à Monsieur le Président de la République s’il ne veut pas m’enlever. Il veut bien m’enlever, mais il ne peut pas. Maintenant, si on veut m’enlever qu’on m’enlève. Je suis maintenant d’accord qu’on m’enlève. C’était pour dire que quand Dieu veut, personne ne peut faire quoi que ce soit », a admonesté Papa Koly Kourouma.
Aliou BM Diallo, à Conakry
Photo Afrikipresse