La Guinée veut impulser du nouveau dans le secteur du livre. En prélude à l’événement « Conakry capitale mondiale du livre en 2017 », la Maison d’édition Harmattan Guinée a organisé samedi 21 novembre le congrès de l’Association des écrivains de Guinée –AEG-.
Le but était d’élire un nouveau bureau exécutif en remplacement de l’ancien dont le mandat a expiré depuis trois ans, -le Président décédé, pas de renouveau, sans démission-.
Devant une quarantaine d’écrivains et des professionnels du livre, la cérémonie s’est tenue au Musée national de Sandarvalia (Conakry). Avant le renouvellement du bureau d’AEG, les membres de l’ancien bureau ont été invités à présenter leur démission. Ce qui fut fait.
22 postes étaient à pourvoir. Par un vote à mains levées accompagnées d’acclamations, les participants ont élu le nouveau Bureau exécutif.
M. Lamine Kapi Kamara, ancien ministre et écrivain, a été promu au poste de Président de l’AEG. Une fois élu, M. Kamara a remercié les uns et les autres de lui avoir accordé cette confiance. « Cette élection ne comble pas seulement un vide durement ressenti. Elle rétablit l’unité des écrivains guinéens mise en mal durant ces dernières décennies. Cette unité qui nous est si chère et qui nous est indispensable pour tresser les couronnes du succès à l’écriture guinéenne », a-t-il déclaré.
Evoquant la désignation de Conakry Capitale mondiale du Livre en 2017, le nouvel élu affirme que le pays tout entier est auréolé d’un honneur exceptionnel sans précédant. « Mais nous devons donner un contenu à ce choix. C’est d’abord à nous les écrivains de donner un contenu à l’événement », a-t-il exhorté. Il s’est ensuite engagé avec ses collègues, à donner à ce contenu, une qualité exceptionnelle.
Pour faire de l’année 2017, l’année du renouveau, de la renaissance guinéenne en matière de livre, l’ancien ministre de la Culture demande à ne pas craindre le mot, « l’année de l’apothéose, tous les métiers du livre auxquels il faut associer étroitement les clubs littéraires, les amis du livre, doivent se retrouver, s’unir autour d’objectifs communs pour donner une impulsion décisive à notre action ».
Car pour lui, il n’y a ni livre, ni écriture, ni édition, ni libraire, ni imprimerie sans auteurs. C’est ainsi qu’il a invité les journalistes à faire un focus sur les auteurs guinéens et leurs œuvres. « Il n’y aurait même pas Capitale Mondiale du Livre sans auteurs ». À l’attention de ses collègues écrivains, il a rappelé : « pour être écrivain, il faut avoir écrit, et continuer à écrire, écrire, écrire encore ». Car leur carte de visite à l’extérieur où ils seront en mission, sera leurs écrits publiés, diffusés et connus dans les rayons des librairies, des bibliothèques, etc.
Aliou BM Diallo