Certains citoyens guinéens continuent de manifester leur réticence quant à l’existence du virus Ebola dans leur localité. Ainsi le week end passé le chef du gouvernement guinéen, Mohamed Saïd Fofana a été empêché de tenir un meeting de sensibilisation à Forécariah, sa préfecture natale, dans la localité de Pamelap, située à la frontière guinéo-sierra-léonaise.
Accompagné du ministre de la communication, M. Fofana était allé sensibiliser des citoyens sur Ebola, afin qu’ils acceptent la construction d’un centre de transit dans cette zone.
Arrivé sur les lieux, le premier ministre a commencé à s’adresser à ‘’ses parents’’, mais ceux-ci sont restés intransigeants face à la construction d’un centre de traitement Ebola (CDT). Des femmes ‘’ont prononcé des propos hostiles’’, à la délégation gouvernementale.
‘’Les populations s’opposent à la construction d’un centre de traitement Ebola ici. Parce que, selon elles, si un centre est construit ici (Pamelap) alors qu’il n’y a pas de malades, ils en chercheront pour faire fonctionner le centre’’, a expliqué un citoyen joint par téléphone.
La semaine dernière, à Conakry, des citoyens ont également manifesté leur mécontentement contre la construction d’un centre de traitement Ebola (CTE).
Là aussi, c’est le premier ministre qui avait joué au sapeur-pompier. Depuis la déclaration de l’épidémie, le virus a tué plus de 1 100 guinéens.
Mamadou Aliou Diallo à Conakry