C’est désormais chose faite. Le chef du gouvernement guinéen, Mohamed Saïd Fofana a remis mercredi 23 décembre 2015 sa lettre de démission et de son gouvernement au Président de la République, Alpha Condé.
Le chef d’Etat a pris «acte de sa démission et celle de son Gouvernement ». Il a salué le travail effectué par l’équipe sortante et sa contribution à la réussite des réformes engagées par l’exécutif depuis 2010, selon un communiqué de la Présidence, transmis à la presse.
Alpha Condé demande désormais au Gouvernement sortant «de continuer à expédier les affaires courantes jusqu’à la formation du nouveau Gouvernement».
Pour sa part, l’ex-premier ministre, à la sortie d’audience, a déclaré au bureau de presse de la présidence que : « les gens avaient déjà anticipé» la démission du gouvernement. Mais, ajoute Mohamed Said Fofana, ceci devait arriver.
« Nous sommes dans une République, dans une démocratie et les règles veulent que lorsqu’un Président est élu et qu’il est installé, il choisit un gouvernement. Donc le gouvernement qui est en place, dans la logique des choses, doit rendre sa démission. C’est ce que nous avons fait ce matin. J’ai profité de l’occasion pour remercier le Président. Nous avons passé en revue beaucoup de sujets qui le préoccupent et surtout la confiance qu’il a placée en moi pendant ces 5 ans. Ce n’était pas facile, dans un pays où les débats de personnes sont privilégiés par rapport aux débats d’idées. Mais je crois qu’il a le courage nécessaire de continuer avec les hommes en qui il a confiance. Moi je profite de l’occasion pour remercier tous ceux qui m’ont aidé notamment mes collègues des départements, mais surtout les populations qui m’ont compris à travers les messages que j’ai diffusé dans toute la Guinée. Donc, je souhaite que Dieu bénisse la Guinée et lui permette d’aller loin dans la paix, la prospérité partagées par tout le monde», a développé M. Fofana.
Sur la gestion des affaires courantes, il a précisé: « nous restons en place jusqu’à ce que le nouveau gouvernement se mette en place. Les affaires courantes seront gérées, parce que l’État, c’est la continuité des services publics ».
Aliou BM Diallo