AFRIKIPRESSE-Conakry- En ce lundi d’appel à manifester de l’opposition guinéenne, la psychose reste perceptible au niveau de la population. Très tôt (7heures), sur l’axe de la route le Prince (banlieue de Conakry), la circulation était fluide. Une file indienne des citoyens était visible le long de la route, attendant des taxis rares voire inexistants.
En plus de la paralysie de la circulation sur cet axe, les boutiques et magasins étaient fermés. De la cité enco5, Cosa, Bambéto jusqu’à Hamdallaye, tout était au ralenti. Seules les femmes vaquaient librement à leur quotidien.
Sur l’autoroute Fidel Castro, tout semblait normal à 7h45mn. Le marché Matoto était rempli du monde. Seuls, les taxis étaient rares. Quelques boutiques et magasins ont ouvert (au moment de notre passage).
Au centre ville, Kaloum (administration, banques et autres services), tout semblait normal à 9 h. Mais, les absences sont énormes, selon un agent de la douane nationale.
Au rond-point de la Tannerie, 8 pick-up de la police étaient déployés, un camion de la gendarmerie était aussi visible. A quelques km de là, place à l’aéroport international Gbessia Conakry, des forces de l’ordre étaient aux aguets. Munies des gourdins et des grenades lacrymogènes, elles attendent le moindre dérapage pour intervenir.
A 9 h 35, des incidents ont été signalés entre manifestants et forces de l’ordre à Hamdallaye. Pas encore de bilan officiel.
Selon une source proche du parti de l’union des forces républicaines (UFR), dirigé par Sidya Touré, des forces de l’ordre auraient lancé des gaz lacrymogènes « dans la cour du siège dudit parti. Deux militants auraient été interpellés ».
Aliou BM Diallo