Lundi 27 octobre, le ministre guinéen en charge de l’économie et des finances était devant les parlementaires, à Conakry. Mohamed Diaré a présenté à l’Assemblée Nationale la loi des finances initiale 2015. Ce document volumineux produit par les autorités englobe la politique économique du gouvernement.
Le ministre a défendu ce budget devant 83 sur 114 députés élus en 2013. D’après le ministre, le gouvernement compte réaliser en 2015 un taux de croissance du PIB de 4,1% contre 2,4% en 2014 ; ramener le taux d’inflation en glissement annuel à 7,1% contre 9,4% en 2014 ; maintenir le niveau des réserves internationales à trois mois d’importation, entre autres. Ce, pour permettre au régime d’atteindre ses perspectives.
La loi des finances initiales 2015 a été présentée par le ministre délégué au budget, Ansoumane Condé. Selon lui, les dépenses et recettes prévisionnelles de l’année qui s’annonce s’étalent comme suit : ‘’Budget de l’Etat 2015 : les recettes sont évaluées à 9706,01 milliards GNF contre une estimation de l’exécution en 2014 de 8901,93 milliards soit une augmentation de 804,08 milliards GNF correspondant à 8,43%. Les Dépenses : leurs prévisions pour 2015 s’élèvent à 15248,18 milliards soit 29,04% du PIB contre 14565,83 milliards dans la loi des finances rectificatif 2014 pour une augmentation des dépenses totale de 682,34 milliards GNF soit 4,68%’’, a expliqué M. Condé.
Les avis sont restés partagés entre les élus du peuple. Le Dr Ousmane Kaba, membre du groupe parlementaire RPG ARC-EN CIEL (majorité présidentielle, ndlr) se dit satisfait du document élaboré par le gouvernement même si cela ‘’n’exclut pas un examen’’. Pour sa part, Mouctar Diallo, députés et membres du groupe parlementaire les libéraux Démocrates (opposition), souligne que ce budget est ‘’loin de répondre aux attentes du peuple’’. Une déclaration soutenue entre autres par Le budget alloué à la santé qui s’élève à 3% du budget national. Au départ de la plénière, les députés de l’opposition ont boudé l’hémicycle pour disent-ils, ‘’protester contre une politique de deux poids deux mesures du Président du Parlement, Claude Kory Kondiano’’.
Mamadou Aliou Diallo à Conakry