Le leader de l’union des forces démocratiques de Guinée -UFDG- a décortiqué jeudi 24 mars 2016, les contre-performances des autorités politiques guinéennes durant les 5 dernières années.
Selon Cellou Dalein Diallo, la crise économique que traverse la Guinée est due au manque de responsabilité du gouvernement et à la mauvaise gouvernance caractérisée par l’octroi “des marchés de gré à gré à des clans”.
“Pourquoi nous sommes dans cette crise économique? On a entendu dire le progrès en marche pendant la campagne, le bâtisseur, …En 2013 avant Ebola, nous avons fait un taux de croissance de 2.5%, deux ans après l’annulation de la dette. En 2014, la croissance était nulle; en 2015, elle est négative. Facile, on a attribué à Ebola, le coupable. Ce n’est pas Ebola, c’est la mauvaise gouvernance. Ebola s’est traduit par un transfert positif, un transfert énorme de ressources”, a relevé le chef de file de l’opposition guinéenne.
Pour lui, l’endettement de l’Etat auprès de la BCRG et l’utilisation de la planche à billets sont les principales causes de la crise économique. “L’Etat s’est endetté. Il a fait jouer la planche à billets au niveau de la BCRG à hauteur de 1 860 milliards GNF. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est le FMI et la Banque Mondiale lors de la revue de la Facilité Elargie du Crédit -FEC”, explique l’économiste.
À cela, Cellou Dalein dénonce l’octroi des marchés de “gré à gré” d’un coût de “deux milliards de dollars”. “En 2014 et 2015, ils ont attribué près de deux milliards de dollars de marchés de gré à gré à un clan. (Cinq entreprises). Ces entreprises de marché de gré à gré avec des prix unitaires qui n’ont rien à voir avec la réalité économique. Les gens cachaient ça”.
Mais, le mal de cette triste réalité, c’est que l’État autorise “ces bénéficiaires de ces marchés à s’endetter auprès des banques à l’intérieur comme à l’extérieur”. Ce qui est aux yeux de Dalein, “en violation flagrante des statuts de la BCRG qui a, à son tour, délivré des garanties”.
“Le gouvernement a menti au FMI et la BM lors de la 5e revue qui a eu lieu en février 2015. Ils ont dit qu’ils n’ont pas fait de garantie. Le FMI vient de se rendre compte. Je peux vous montrer des documents. Ils ont pu décaisser près de 600 millions de dollars”.
Aliou BM Diallo