Le chef de file de l’opposition guinéenne n’est pas content de la façon dont le pouvoir de Conakry gère le pays. Cellou Dalein Diallo, président du parti de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), principal parti de l’opposition, en tournée en Europe, a dénoncé les dérives du pouvoir Condé, à un an de l’élection présidentielle.
Lors d’une conférence de presse à Brescia, en Italie, Cellou Dalein Diallo a souhaité éviter les ‘’erreurs du passé’’ et reconnait qu’en acceptant les résultats proclamés par la Cour suprême en 2010, il avait cru que son challenger, Alpha Condé, allait œuvrer pour l’amélioration des conditions de vie des guinéens.
Après quatre ans de gouvernance, le leader de de l’UFDG juge que le pays a reculé.
‘’En acceptant la décision de la Cour suprême, nous avions pensé que nous n’avions perdu que le pouvoir. Pour la démocratie, la protection des droits humains, l’amélioration des conditions de vies des guinéens, nous pensions que ça allaient être la préoccupation majeure des dirigeants, comme ils le disaient lors de la campagne présidentielle. Malheureusement, nous nous sommes trompés’’, a regretté le challenger d’Alpha Condé au second tour du scrutin présidentiel en 2010.
Très choqué, l’opposant et son vice-président, Bah Oury qui est un exilé politique, semblent tirer les leçons de la gouvernance actuelle. ‘’Nous nous sommes rendus compte que le combat doit continuer parce qu’Alpha Condé n’a pas à cœur d’instaurer la démocratie et l’Etat de droit dans notre pays. C’est plutôt exercer le pouvoir au profit d’un groupe particulier : Les militants de son parti, le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG). Les autres citoyens de la République n’ont plus de droit. Il faut être du RPG pour jouir de ces droits de citoyens. Il y a une discrimination…’’, a dénoncé M. Diallo.
Pour éviter que le pays baigne dans le sang, au lendemain de la proclamation des résultats des élections présidentielles en 2010, Cellou Dalein Diallo avait appelé ses militants et sympathisants au calme et à la retenue. En prélude aux prochaines échéance sélectorales, l’ex candidat malheureux a récemment avertit qu’il n’acceptera pas les fraudes.
Mamadou Aliou Diallo, à Conakry