Le député maire de Fresco Alain Lobognon n’est plus ministre de la Promotion de la jeunesse, des Sports et Loisirs depuis le mercredi 13 mai 2015.
Dans l’attente de la passation des charges entre Alain Lobognon et François Amichia pour le Sport et les Loisirs d’une part , et d’autre part entre Sidi Touré pour la Promotion de la Jeunesse , l’on apprend que la question des primes impayées n’est pas la seule raison du limogeage de l’ex ministre du gouvernement Duncan II.
D’autres attitudes adoptées par Alain Lobognon ont irrité le Président de la République. Deux jours avant la visite d’État du Président ivoirien à Fresco le lundi 2 mars 2015, l’ancien ministre des Sports avait eu maille à partir avec le Préfet du département de la localité.
Alain Lobognon avait fait détruire l’arc de triomphe que le représentant du chef de l’État avait fait construire pour accueillir Alassane Ouattara.
Cette attitude de Lobognon aurait choqué le chef de l’État . Le deuxième acte posé par Alain Lobognon et qui aurait déplu à Alassane Ouattara est son intervention le 25 mars 2015 aux 4 èmes Assises de la jeunesse dont il assurait le parrainage.
À cette rencontre, le député-maire de Fresco avait été hué par des jeunes pour avoir dit que ceux-ci n’avaient pas d’expérience.
Un ministre de la République conspué par des jeunes , cela ne pouvait que soulever le courroux du chef de l’État ivoirien !
À cela, il faut ajouter que son humour “ironique” sur le cellulaire du président qui n’avait plus d’unité et dont les jeunes attendaient en vain l’appel , n’avait pas été apprécié.
Malgré tous ces faits , Alassane Ouattara n’avait pas pris de mesures compte tenu de sa promesse faite de maintenir le gouvernement Duncan II jusqu’à l’élection présidentielle.
La question des primes impayées est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase .
Alassane Ouattara s’est alors souvenu que s’il avait écouté le ministre des Sports, il n’aurait peut être pas attribué le budget présenté par la Fif pour la coupe d’Afrique .
Lorsque la crise a débuté , le chef de l’État s’est dit : encore Alain !
Alassane Ouattara aurait estimé que le ministre des Sports n’avait pas besoin de mener certaines batailles.
« Si par exemple , Sidi Diallo et la Fif gèrent mal, il revient au Trésor, aux ministres en charge des Finances, ou aux structures chargées des questions de gouvernance, de s’en charger. Le contrôle à priori de la gestion de la Fif, ou du fonds dégagé pour la Can , ne fait pas partie des prérogatives du ministre des sports , qui s’est mêlé à des détails, et à des petites palabres. Même après le trophée remporté , le ministre avait continué à dire que les 3,5 milliards Fcfa dégagés pouvaient servir à jouer deux coupes d’Afrique. N’en faisait-il pas trop ? Ne présentait-il pas sans le vouloir, le chef de l’État comme cautionnant la gabegie à la Fif ? », confie un interlocuteur bien introduit à Abidjan.
Tout le monde remarque qu’Alain Lobognon n’avait pas été décoré après la victoire à la Can, au même titre que tous les autres acteurs.
Combien de fois a-t-il d’ailleurs été décoré par la Grande chancellerie depuis l’avènement du président Ouattara ?
« Le chef de l’État aime Alain Lobognon mais cette fois, il a pensé que son petit , en avait fait un peu trop ! C’est pour cela qu’il a été sorti du gouvernement, alors que l’on pouvait lui retirer simplement les Sports. Ou même encore la Jeunesse, pour ne lui donner ne serait-ce que les Loisirs, comme Billon qui n’a désormais que le Commerce. Un moment donné il avait même ème été question d’une permutation, mais le président a décidé de s’affranchir des interventions», ajoute notre source.
Charles K et T.A.B