C’est vers un grand chamboulement du programme officiel de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao que l’on avance.
Initialement prévue pour prendre fin ce vendredi, la rencontre d’Accra pourrait connaître son terme dès ce soir car pendant que tous les reporters couvrant l’événement rangeaient stylo, dictaphone, micro, camera et autres, pour se retrouver le lendemain, ils ont été invités par des membres du comité d’organisation à rester sur place, pour disent-ils, recevoir le ‘’communiqué final’’ du sommet après celui relatif à la situation politique qui prévaut à Ouagadougou. Une interpellation qui a plongé tous les reporters dans une incertitude totale.
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Ghana- Cedeao: Sur le Burkina, le ton reste à la fermeté à Accra, en attendant demain
Même si la Session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao qui a débuté ce jeudi 6 novembre 2014, a largement été marquée par la question liée au virus Ebola, les chefs d’Etat présents à Accra ont décidé de ne pas perdre la face devant les militaires au pouvoir à Ouagadougou.
C’est ainsi qu’au terme d’une brève concertation ce Jeudi sur la question, le communiqué lu la veille dans la capitale Burkinabé, par la mission conjointe Onu-Ua-Cedeao dépêchée sur place, a été à nouveau diffusé aux médias. Dans ce communiqué la Cedeao engage la fermeté, vis-à-vis de la junte de Ouagadougou. «Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont reçu le rapport de la mission conjointe d’évaluation NU/UA/CEDEAO envoyée à Ouagadougou du 31 octobre au 05 novembre 2014.
Ils se sont également concertés avec toutes les parties prenantes burkinabè, y compris les leaders des partis politiques, les représentants de la société civile, les chefs religieux et traditionnels ainsi que les forces armées nationales. Ils ont également consulté le président et les membres du Conseil Constitutionnel.
A l’issue de ces consultations, les Chefs d’Etat et de gouvernement ont pris note des opinions exprimées par toutes les parties prenantes qui ont marqué leur accord sur la nécessité de la levée immédiate de la suspension de la Constitution permettant au Conseil Constitutionnel de déclarer la vacance de pouvoir et annoncer les processus de la mise en place d’un gouvernement de transition.
La nomination urgente par consensus d’une éminente personnalité civile pour présider la transition. La formation d’un gouvernement de transition pour une période d’un an et l’organisation d’élections présidentielle et législative d’ici novembre 2015 », indique le communiqué à travers lequel ils ont exprimé leurs condoléances les plus attristées aux familles explorées et leurs sympathies aux victimes de l’insurrection du 30 octobre 2014. Les chefs d’Etat poursuivront les débats ce vendredi sur le même thème.
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Ghana-Cedeao : Ebola éclipse le dossier burkinabé au sommet d’Accra
L’épidémie de la fièvre à virus Ebola qui a déjà fait des milliers de victimes en Afrique de l’ouest et la crise sociopolitique qui a cours en ce moment au Burkina Faso sont les deux principaux sujets au programme de la rencontre à Accra, au Ghana, de plusieurs chefs d’Etat (ou leurs représentants) issus de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).
A l’ouverture le Président ghanéen, John Dramani Mahama a dit la bienvenue à ses hôtes. Le président de la Commission de la Cedeao, Kadré Désiré Ouédraogo a rendu ‘’hommage à la belle solidarité’’, face au fléau et s’est incliné avec “piété” devant la mémoire des milliers de victimes, y compris les personnels de santé nationaux comme étrangers. Le sujet concernant la crise au Burkina Faso, a été nettement éclipsé à l’ouverture des travaux par cette ‘’fronde’’ sous-régionale et internationale contre le virus Ebola.
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Ghana-Cedeao: Une centaine de journalistes en attente d’accréditation
C’est au Movenpick Hôtel d’Accra que débutera le Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la Cedeao sur la fièvre à virus Ebola et sur la crise politique au Burkina Faso. Le sommet avait été programmé avant les événements de Ouagadougou. Il avait été un moment question de l’avancer au 04 Novembre, mais les chefs d’Etat ont maintenu la date du 06 Novembre. Près d’une centaine de journalistes résidant à Accra, ou venus de l’extérieur pour la circonstance, sont toujours en attente de leur accréditation.
Claude Dassé, envoyé spécial à Accra