A Gaza, 500 000 enfants ont repris le chemin de l’école dimanche 14 septembre, avec trois semaines de retard à cause de la guerre. Cela ne s’est pas fait sans difficultés car certaines écoles servent encore de refuge aux déplacés qui ont perdu leur maison. Mais pour les enfants qui ont pu faire leur rentrée, c’est un soulagement. Reportage à Khuza’a dans le bande de Gaza.
Avec notre correspondante,Murielle Paradon
Dans la cour de l’école, l’émotion est palpable. Les professeurs serrent les enfants dans leurs bras. Des retrouvailles après 50 jours de guerre. Dans cette école de l’ONU à Khuza’a, une ville complètement détruite, tout le monde a perdu un proche ou sa maison. Alors, retrouver ses camarades de classe et ses professeurs est une vraie joie.
« Je suis heureuse, raconte Tukha, 8 ans, parce que je vois que ma maitresse va bien, elle est vivante. Et l’école fonctionne ». Pendant trois semaines, l’école va dispenser un programme particulier, pas de cours mais des jeux pour exorciser le traumatisme de la guerre. « Les enseignants ont été formés pendant deux jours pour savoir comment faire face à cette situation, à ces enfants qui ont été traumatisés par la guerre. On va leur apprendre de nouveaux jeux, on va faire de la musique. En s’amusant, on va essayer de les sortir de leur traumatisme », explique Linda Abu Taima, une enseignante.
Elle sait que ce ne sera pas facile. De nombreux élèves ont été tués à Khuza’a. Mais cette rentrée scolaire symbolise aussi un retour à la vie normale, un nouvel espoir pour les enfants.
afrikipresse avec rfi.