La Ministre de la solidarité, de la femme et de l’enfant, Mariatou Koné n’a pas été prise en otage ce lundi 22 mai 2017 à Bouaké, alors qu’elle participait à la levée du corps de l’ex-combattant démobilisé tué lors de la récente mutinerie.
Toutefois les ex-combattants démobilisés qui réclament au gouvernement une prime de 18 millions Fcfa chacun, ont profité de la présence à la morgue de Bouaké, ce lundi, de la ministre Marietou Koné pour se faire entendre.
En colère, ils ont fait fermer la porte d’entrée de la morgue, tandis que s’y déroulait la cérémonie de levée de corps de leur camarade tué. Il s’en est suivi de chaudes échauffourées et négociations à l’issue desquelles, selon des indiscrétions, la ministre aurait promis de se pencher « sérieusement » sur les projets de ces ex-combattants.
Cet énième bruit de bottes intervient une semaine, jour pour jour, après la dernière mutinerie des ex-forces nouvelles qui ont, eux, réclamé au gouvernement le paiement du reliquat de la prime de 12 millions promise à la suite de la mutinerie de janvier 2017.
Les démobilisés sont des civils qui ont combattu aux côtés des forces nouvelles durant la rébellion armée de 2010 et lors de la crise poste électorale de 2010-2011 Côte d’Ivoire. Ils ont décidé de déposer les armes pour se reconvertir à la vie civile, moyennant le financement par l’État, de plusieurs projets leur permettant une insertion sociale réussie. Ils sont au nombre de 6000.
Chris Monsékéla
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