” Je ne veux pas que les Jeux aient lieux sur le campus. S’il n’y a pas d’autres alternatives, on n’annule ces Jeux “, avait menacé le chef de l’Etat ivoirien il y’a deux mois au cours d’une réunion avec le Premier ministre Duncan et les ministres en charge du dossier.
Les syndicats estudiantins avaient été prévenus, mais le patron de la puissante Fesci, Fulgence Assi, n’y a pas cru et n’a pas informé les étudiants.
La mobilisation des étudiants a été maintenue, pour garder la pression sur le gouvernement et l’obliger à faire une annonce officielle, même si entre-temps le processus de deguerpissement de la cité universitaire de Cocody avait cessé.
Pendant ce temps, aucun ministre n’a pris le soin de communiquer, espérant entre autres pourvoir encore faire revenir Alassane Ouattara sur sa décision malgré les consignes fermes données.
Tout le monde a traîné les pieds : ainsi c’est seulement cette semaines que la proposition du choix de l’INJS (Institut National de la Jeunesse et des Sports) – au lieu de l’Esie à Bingerville- doit être faite au gouvernement pour abriter ces 8ème Jeux de la Francophonie, du 21 au 30 juillet 2017 en Côte d’Ivoire.
Des préfabriqués et d’autres installations seront faites à l’Injs pour satisfaire les attentes des hôtes de la Côte d’Ivoire et les critères minimum à respecter.
Le gouvernement ivoirien est encore victime d’un problème de communication, mettant le president Ouattara dans une situation de celui qui ne sait rien, qui ne comprend rien à travers son annonce faite à son arrivée du 27 ème sommet de l’Union africaine, le lundi 18 juillet 2016.
Duncan et ses ministres en charge du dossier ne peuvent que s’en prendre à eux-mêmes , après les dégâts matériels, sociaux et psychologiques des manifestations estudiantines du lundi 18 juillet 2016 sur le campus, qui font parler de reculade des autorités et de victoire des étudiants qui ne comptent pas s’arrêter en chemin.
Alice Ouédraogo