«Je vous avoue que la mort de François Konian représente une grande perte pour l’industrie musicale ivoirienne. Ce grand homme de la culture avait encore beaucoup à faire et à prouver. Je l’ai connu et même côtoyé, c’était un grand professionnel. Je suis vraiment triste. Que son âme repose en paix ! » a déclaré, Henri Kattié, le président de l’Association des producteurs et éditeurs de musique de Côte d’Ivoire (Aprodemci).
En sa qualité de premier responsable des producteurs ivoiriens des œuvres photographiques, l’ancien producteur de Soum Bill réagissait ainsi le jeudi 9 juin 2016, à la disparition, 48 heures auparavant de François Konian, l’un des premiers ivoiriens à investir dans l’industrie musicale, en Côte d’Ivoire.
«C’était un professionnel, un détecteur de talents pour avoir “fabriqué” de toutes pièces le groupe Woya, pour avoir fait de sa radio (Radio Jam) ce qu’elle est aujourd’hui, un média incontournable sur la place. Il avait toujours le nez creux dans sa perpétuelle quête de détection de talents artistiques », a poursuivi Henri Kattié qui fait cette révélation : «Il avait pour ambition dans ces derniers temps, je crois, la mise sur pied d’une grande chaîne de Télévision. Je garde un souvenir inoubliable du grand homme de culture qu’il fut».
Pour le président de l’Aprodemci, un grand hommage s’impose pour ce producteur émérite qui a révélé aux Ivoiriens des artistes tels qu’Ernesto Djédjé, Nayanka Bell, Monique Séka, le groupe Woya (Marcelin Yacé, David Tayorault, Tiane, Marino…), les RAS, le groupe Garba 50…qui ont écrit l’une des plus belles histoires de la musique moderne ivoirienne : « Dès que les conditions seront réunies, mon bureau et moi irons dans un premier temps présenter nos condoléances les plus attristées à la famille éplorée. Et puis lorsque le programme nous sera communiqué, tout le bureau de l’Aprodemci, après consultation des membres d’honneur se mobilisera pour rendre un grand hommage à ce grand homme de Culture que la Côte d’Ivoire perd ».
Claude Dassé