Comme l’année dernière, la finale de la Ligue des Champions de 2015 se jouera sans un seul club de l’Afrique de l’Ouest. Tous les représentants de cette partie de l’Afrique ont été éliminés lors des tours précédents.
Les deux derniers que sont l’AS Kaloum de Conakry (Guinée) et le Stade Malien de Bamako (Mali) qui constituaient un bol d’espoir ont été boutés lors des 8èmes de finale.
À l’analyse, cette situation dure depuis 2004 , soit 11 ans de disette, après le dernier sacre d’un club de l’Afrique de l’Ouest, Enyimba contre le CS Sfaxien à Abuja.
Même la finale ratée du club nigérian de Heartland FC en 2009 contre le TP Mazembe n’est plus dans les mémoires. L’Afrique de l’Ouest est en décadence totale. Les clubs ivoiriens, ghanéens, nigérians, guinéens qui faisaient jadis la fierté de l’Union des Fédérations de l’Afrique de l’Ouest (UFOA) en coupes africaines sont en berne et vivotent à la limite.
Sur 50 finales, ils n’en ont gagné que 10 reparties entre le Ghana (3), Guinée (3), le Nigeria (2), la Côte d’Ivoire (2) contre 28 pour l’Afrique du Nord dont la moitié , soit 14 pour la seule Egypte.
L’Afrique de l’Ouest est désormais loin de ses années de gloire et de vaches grasses. Aujourd’hui, l’ASEC Mimosas, Enyimba FC, l’Ashanti Kotoko de Kumasi, Hafia FC, Hearts Ok Oak, le Stade d’Abidjan qui ont fait les beaux jours de la compétition phare des clubs africains et gagné chacun au moins un trophée, ont disparu de la scène malgré quelques apparitions sporadiques.
Les clubs maliens, burkinabés et bien d’autres qui tentent de relever la tête retombent dans une sorte d’hibernation. Dommage pour cette partie du continent qui avait eu à rivaliser avec les grands clubs du Nord et même d’autres zones sportives.
Mel Adou