L’attaquant brésilien de Bastia Brandao a été suspendu six mois ferme jeudi par la Ligue de football professionnel pour le coup de tête asséné au milieu du PSG Thiago Motta dans les couloirs du Parc des Princes, le 16 août, a annoncé le club corse.
Le Brésilien, déjà suspendu à titre conservatoire, pourra faire son retour à la compétition le 22 février 2015, à l’occasion de la 26e journée de L1.
Auparavant, il sera jugé le 3 novembre par un tribunal correctionnel pour violences volontaires avec préméditation commises dans une enceinte sportive. Il risque une peine de prison, une amende et une interdiction supplémentaire de se rendre dans une manifestation sportive.
L’audition de Brandao a duré environ deux heures. Motta était lui aussi présent mais est entré dans les locaux de la LFP en compagnie de Me Klein, avocat du PSG, et en est sorti en voiture, sans faire de commentaires.
Brandao n’a lui non plus fait aucune déclaration à sa sortie mais son avocat Me Olivier Martin s’est en revanche exprimé.
“Aujourd’hui, on a pu expliquer les raisons qui ont amené (Brandao) à commettre ce geste, les provocations dont il avait fait l’objet de la part du joueur et même du public, les conditions psychologiques dans lesquelles il était au moment où il est sorti du terrain”, a-t-il dit, évoquant notamment des injures à “caractère raciste”.
“On a expliqué et tenté de démontrer à la commission qu’il n’y avait aucune préméditation dans ce geste qui est un réflexe lié au stress et à la frustration dans lesquels il était”, a poursuivi Me Martin, précisant qu’il n’y a pas eu de confrontation entre les deux acteurs lors de cette audition.
Du fait que “Thiago Motta ne justifie pas d’une ITT au sens des règles de la Ligue (maximum 8 jours, ndlr)”, Me Martin espérait ainsi que “la sanction maximale (serait) de 8 matches de suspension (…) selon l’application des textes”.
Les faits remontent à la 2e journée de Ligue 1. Après le match remporté 2-0 par le PSG, Brandao avait attendu Motta dans le couloir du Parc des Princes qui mène aux vestiaires pour lui adresser un violent coup de tête sur le nez et prendre aussitôt la fuite. Une agression immortalisée par les caméras de vidéosurveillance de l’enceinte parisienne.
Thiago Motta avait été victime d’une “fracture du nez non déplacée” mais figurait sur la feuille de match à Evian/Thonon une semaine plus tard sans toutefois entrer en jeu.
afrikipresse avec AFP