La Fédération Centrafricaine de Football (FCAF), a un nouveau président. Élu pour quatre ans à la tête de cette institution sportive à l’issue de l’Assemblée Générale Élective du lundi 20 juillet 2020 à Bangui, Célestin Yanindji a fait connaître ses objectifs en six points.
Âgé de 58 ans, Célestin Yanindji remplace à ce poste Patrice Edouard N’Gaïssona dont il assurait l’intérim depuis 2019 et conduira une équipe de 15 personnes. Son projet pour les 4 prochaines années se résume à la formation (encadreurs techniques, arbitres d’élite, administrateurs et joueurs), la construction des infrastructures (deux stades, finition du centre technique des jeunes de Ouango, du centre technique féminin au PK13 et finition des travaux de réhabilitation du siège de la fédération).
Il y a également l’accroissement des ressources (de la fédération en dehors des appuis de la FIFA, de la CAF et du gouvernement), l’organisation des compétitions (dans toutes les catégories notamment des championnats nationaux avec Play-off entre toutes les ligues), l’accroissement de partenariats (avec les autres fédérations membres de la FIFA) et la qualification à la CAN et au mondial.
Comptable de formation, le nouveau président de la fédération a occupé le poste de directeur général adjoint de Ecobank pendant 10 ans avant d’être nommé ministre des finances en 2015 sous la Transition du Chef de l’Etat Cathérine Samba Panza.
Ancien pensionnaire de la première école de football créée en RCA, Célestin Yanindji a évolué à l’USCA avant de se rendre en France pour
des études. Dans ce pays, il signe au CS Maux, une équipe de Paris en 3ème division. De retour en Centrafrique, il intègre le FC UCATEX (2ème division).
En 1996, il fonde DFC8 (Diplomate Football Club) de Bangui aujourd’hui parmi les meilleurs clubs du championnat de Centrafrique. En 2000, ilest porté à la tête de la Ligue Nationale de Football qu’il dirigea jusqu’en 2008. Date à laquelle, il intégra la fédération comme 1er vice-président jusqu’au 20 juillet 2020.
Son ambition de diriger la fédération ne date pas d’aujourd’hui. Désigné par les ligues pour affronter l’ancien président Thierry Kamach à l’époque, il s’est désisté au profit de Patrice Édouard Ngaissona. Homme discret et bosseur, Célestin Yanindji a entrepris de grands changements depuis un an.
Il a porté l’aide annuelle de la fédération à chaque club à hauteur de 2 millions F CFA sans oublier une rémunération régulière des entraîneurs nationaux et des arbitres internationaux et l’amélioration des finances des ligues. Le Programme de Soutien Technique qu’il a initié avec l’appui de la FIFA et de la fédération Française de Football (FFF) va couvrir au moins 200.000 jeunes pour une formation d’au moins 4 ans.
Adou Mel