Sory Diabaté (Délégué FIFA) parle des désistements de pays pour la compétition de football à l’occasion des 9èmes jeux de la Francophonie.
Dans cet entretien à afrikipresse.fr, le Délégué FIFA pour les Jeux de la Francophonie, Sory Diabaté est revenu sur le désistement de certains pays et rassure de la bonne tenue des 9èmes Jeux à Kinshasa.
Afrikipresse.fr : À quelques heures du début des hostilités des IXème Jeux de la Francophonie est-ce qu’on peut avoir une idée exacte des équipes qui vont prendre part à la compétition ?
Sory Diabaté : A ce jour (NDLR : jeudi 27 juillet 2023), nous comptons 9 pays engagés à savoir, la RDC, le Bénin, le Mali, le Sénégal, le Burkina Faso, le Congo-Brazza, le Cameroun, le Liban et le Niger.
-Afriki : En tant que Délégué FIFA pour ces Jeux, quelle appréciation faites-vous de nombreux désistements et absences de certaines équipes pourtant déjà inscrites ?
SD : C’est un constant amer que nous faisons après avoir organisé le 29 octobre 2022 un tirage au sort avec la confirmation de 16 pays. Le plus gênant est que 8 pays sur 16 se sont désistés, avant que le Mali ne nous rejoigne pour avoir 9 pays, à des moments où pour nous la compétition est pratiquement lancée soit un mois avant le coup d’envoi.
-La Côte d’Ivoire, le Canada, la France et le Maroc des vainqueurs et organisateurs de l’épreuve par le passé, ne seront pas alignés sur le départ. Quel sens donnez-vous à ces grosses absences ?
Ces pays ont chacun les raisons qui justifient leur retrait de la compétition. Pour la qualité du spectacle, cela est bien regrettable parce que ces jeunes joueurs de moins de 20 ans aimeraient se frotter aux pays déjà vainqueurs de l’épreuve. Je peux comprendre la déception de certains pays.
-Sur 16 pays attendus, seulement 9 ont répondu à l’appel. On parle même du retrait du Mali ce qui porterait le nombre d’équipes à 8. Cette situation ne va-t-elle pas bouleverser le programme déjà modifié à maintes reprises ?
Des informations provenant de sources diverses annoncent le retrait éventuel du Mali. Nous avons interrogé le Comité International sur la question. Il ne nous confirme pour l’instant pas ce retrait. Mais si cela devait arriver, nous serions obligés de revoir la composition des poules. Pourquoi pas 2 poules de 4 équipes chacune, plutôt que 2 poules de 3 équipes et une poule de 2 équipes ?
-Parmi les pays participants seul le Liban n’est pas du continent africain. De plus, il y a cinq pays de l’Afrique de l’Ouest et trois de l’Afrique Centrale. N’est-ce pas une sorte de championnat d’Afrique des U20 ?
Non ce n’est pas un championnat africain des moins des 20 ans, parce que nous n’avons ni l’Afrique du Nord, ni l’Afrique du Sud. C’est vrai que le Liban, seul pays non Africain laisse penser qu’il s’agit pour cette édition, d’une affaire pratiquement africaine
-Quel réforme proposez-vous pour éviter tous ces forfaits aux prochaines éditions ?
Il ne nous appartient vraiment pas à notre niveau de faire des propositions, parce que la Francophonie va au-delà des aspects sportifs. Au football, la prochaine édition devrait se faire avec 8 pays, du fait de l’entrée en lice du football féminin avec 8 pays. Il serait plus simple de compter avec 8 nations que 16 pour une édition. Une autre interrogation, est ce que le pays d’accueil n’est pas quelques fois un problème? Les rendez-vous de Nice et Abidjan n’ont pas connu autant de désistements. Espérons tout simplement que les politiques qui orientent les stratégies de ces éditions puissent trouver les bonnes orientations.
Entretien réalisé par Adou Mel, envoyé spécial à Kinshasa