L’interpellation du président de la Fédération Congolaise de Football Association, Constant Omari et de 03 autres dirigeants sportifs pour soupçon d’utilisation illicite de fonds publics, a fait suspendre le championnat national de football au Congo.
La commission de Gestion de la Ligue nationale de football, l’a annoncé le mercredi 18 avril 2018 à travers un communiqué de presse; c’est en guise de solidarité au président Constant Omari que Bosco Kofela, président de la Commission de gestion de la Ligue de football a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre le championnat national de football. « La commission de gestion de la ligue nationale est au regret d’informer l’opinion publique en général et en particulier les clubs engagés à la 23e édition du championnat national, qu’en solidarité avec le président de la Fédération congolaise de football, association organe faîtière du football congolais et ses deux vice-présidents humiliés et privés injustement de leur liberté, elle suspend toutes ses activités jusqu’à nouvel ordre », indique le communiqué. Constant Omari, vice-président de la Confédération africaine de football (CAF) et également membre du Conseil de la FIFA, est interrogé aux côtés du secrétaire général du sport Barthelemy Okito, du deuxième vice-président de la FECOFA Theobald Binamungu, et de Roger Bondembe, directeur financier. Les quatre hommes sont «entendus sur des présumés détournements d’un million de dollars destiné à l’organisation de quatre matches de football», a déclaré Maître Alain Makengo, un avocat des personnes concernées à l’AFP. Même si la ligue dénonce une cabale, et que les suspects sont présumés innocents, cette affaire tombe mal, après les allégations d’intrusion de la politique faites en son temps, par un candidat gabonais, au sujet du vice-président de la Caf, Constant Omari, lors des élections au comité exécutif de la Caf, tenues au Maroc. Les sportifs africains observent le dénouement de cette affaire. La Caf et la Fifa, qui ont fait de la lutte contre la corruption, et contre l’intrusion des pouvoirs politiques, dans la gestion du football, devraient aider les autorités congolaises, dans la conduite d’une enquête impartiale et rapide.
Ange K pour L’Intelligent d’Abidjan