Les scandales financiers et les affaires de corruption sont loin de prendre fin à la FIFA.À deux jours d’un congrès de devant déboucher ce vendredi à l’élection d’un nouveau président à sa tête, une gigantesque affaire de corruption a vu jour.
9 personnalités élues et 5 partenaires de la FIFA, soupçonnés de corruption sont inculpés par la justice américaine dans le cadre de l’attribution des Coupe du Monde de 2018 et de 2022 et pour des faits datant de ces 24 dernières années.
Ces personnalités dont sept Américains et deux Britanniques sont : Jeffrey Webb, vice-président de la FIFA et président de la Concacaf, Eduardo Li, membre des comités exécutifs de la FIFA et de la Concacaf, Julio Rocha, chargé du développement à la FIFA, Costas Takkas, attaché au cabinet du président de la Concacaf, Eugenio Figueredo, actuel vice-président de la FIFA, Rafael Esquivel, membre du comité exécutif de la Conmebol, José Maria Marin, membre du comité d’organisation de la FIFA pour les Jeux olympiques, et Nicolas Leoz, ancien membre du comité exécutif de la FIFA, ainsi que le sulfureux Jack Warner, un ancien membre du comité exécutif de la FIFA, déjà impliqué dans de nombreuses affaires de corruption.
Ces révélations sont l’épicentre d’un tremblement de terre juridico-médiatique qui rappelle si besoin en était celui de février 2011 qui avait vu la suspension à vie du Qatari Mohamed Bin Hammam, alors président de la Confédération Asiatique de Football (AFC) et du Nigérian Amos Adamu, membres du Comité Exécutif de la FIFA, pour leur implication dans les affaires de corruption autour des élections à la FIFA pour l’organisation des Coupes du Monde de 2018 et 2022.
De plus, le Tahitien Reynard Temarii, alors directeur général de la Fédération tahitienne, coupable de violation du code d’éthique, avait écopé de 8 ans de suspension.
Ce dernier était accusé d’avoir enfreint les règles d’éthique en acceptant un montant de 199.539.200 F CFA soit 305.640 euros de Mohamed bin Hammam, pour couvrir ses frais de procédure dans le cadre d’un appel interjeté contre sa précédente suspension prononcée par la Commission d’Ethique de la FIFA le 17 novembre 2010.
À cette époque, Géraldine Lesieur, l’avocate du dirigeant tahitien avait dénoncé un simulacre de procédure, parlant d’une procédure d’appel houleuse et estimant que son client était un bouc émissaire pour la FIFA.
Ces dirigeants étaient soupçonnés de corruption après les révélations du journal britannique Sunday Times. Celui-ci affirmait notamment que Temarii aurait demandé 1.048.000.000 F CFA soit 1,6 million d’euros au profit d’une académie des sports en échange de son soutien à une candidature pour l’organisation d’un Mondial.
La FIFA les avait blanchis de ces accusations de corruption, ne retenant que des violations du code d’éthique. Le même journal anglais avait mis en cause, deux autres dirigeants africains, le Camerounais Issa Hayatou, président de la CAF et l’Ivoirien Jacques Daniel Anouma, alors membre du Comité Exécutif de la FIFA.
Après plusieurs semaines d’enquête, aucune preuve n’a été retenue contre ces deux dirigeants.
Les scandales rythment de plus en plus la vie à la FIFA. Et chaque congrès surtout électif connaît son lot de scandale de corruption. A qui le tour la prochaine fois ?
Mel Adou