La fermeture des frontières aux trois pays les plus touchés par l’épidémie hémorragique à virus a constitué un point important lors du sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui s’est tenu, hier, à Accra (Ghana).
La CEDEAO a ordonné aux États, comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire qui avaient fermé leurs frontières avec les pays affectés par le virus Ebola (comme la Guinée Conakry), de les ouvrir. Au 13è point du communiqué sanctionnant la fin de la première journée du sommet, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont réitéré leur attachement ‘’indéfectible’’ aux principes de la libre circulation au sein de l’espace CEDEAO. A cet effet, ils invitent ‘’tous les États membres à s’y conformer, notamment en levant les restrictions et interdictions sur les mouvements des personnes et des biens en direction ou en provenance des pays affectés, tout en assurant le contrôle sanitaire requis au niveau des frontières’’.
La Conférence en appelle aux Etats membres pour qu’ils poursuivent les campagnes massives d’éducation, de communication et d’information sur la maladie à virus Ebola destinées à éviter la stigmatisation des malades et à mettre un terme à la transmission du virus. Pour mieux faire face à des crises sanitaires dans le futur, précise le communiqué, les Chefs d’Etat et de gouvernement considèrent essentiel d’assurer le renforcement des systèmes de santé nationaux, en améliorant leur efficacité et en augmentant leurs ressources qui leur sont destinées dans les budgets nationaux en tenant compte de la Déclaration d’Abuja d’y consacrer 15% du total du budget. Par ailleurs, le sommet réitère la nécessité de renforcer la coordination multisectorielle régionale dans la lutte contre l’épidémie et soulignent l’importance du rôle de la CEDEAO dans ce sens. Le président Faure Eyaddema du Togo a été chargé de conduire la structure de coordination mise en place, pour la lutte contre le virus.
Mamadou Aliou Diallo, à Conakry