Depuis vendredi la préfecture de Mali, ville située au Nord de Conakry, vit une situation “incontrôlable”. Une tension opposant la population au Commandant de l’infanterie militaire, le Colonel Issa Camara, a fait de nombreux blessés -certains par balle- et des dégâts matériels important.
Les citoyens en colère, exigent le départ sans conditions et sans délai, du Colonel Issa Camara. AFRIKIPRESSE a joint le Porte-parole des forces armées guinéennes, le Lieutenant Colonel Aliou Diakité pour connaître les dispositions prises au niveau de la haute hiérarchie militaire.
Entretien exclusif !
AFRIKIPRESSE : Quelle a été la réaction de la hiérarchie militaire ?
Lt C. Aliou Diakité : D’abord, c’est très regrettable que des tels incidents se passent. C’est quelque chose qui a été regretté au niveau de la hiérarchie militaire vu le niveau de la réforme des forces de défense et de sécurité où nous nous retrouvons aujourd’hui.
Quelles sont les mesures prises par le chef d’État-major de l’armée pour ramener le calme?
Des dispositions ont été prises, des instructions ont été données par le chef d’état-major des armées, -le Général Namory Taroré-.
Premièrement, le militaire qui a eu à molester le jeune en question a été mis aux arrêts. Actuellement, le Commandant de la région militaire, le Gouverneur de Labé et le chef de la sûreté sont dépêchés à Mali depuis hier (vendredi).
Le chef d’état-major a donné des instructions fermes à ce que les militaires soient consignés au camp. Que des contrôles physiques soient effectués pour pouvoir maîtriser les hommes sur le terrain.
Il a dépêché une autre délégation ce samedi, conduite par le chef d’État-major adjoint des armées de terre, -un Général- qui sera incessamment à Mali pour s’enquérir de la situation et remonter réellement tout ce qui s’est passé.
Ce sont les mesures immédiates qui ont été prises par le chef d’État-major des armées guinéennes pour que le choses reviennent au calme. Parce que nous, la priorité c’est d’abord de calmer la population et gérer les militaires. Les militaires eux, seront gérés au camp par le Commandant militaire, et le Commandant de la région est sur place.
Avant toute négociation, les citoyens exigent que le Colonel Issa quitte. Est-ce que le chef d’État-major s’est penché à cette question?
Des instructions ont été données, relativement à cela. Si c’est ce qui va apaiser les choses, Issa quitte Mali pour rejoindre Labé ou ailleurs.
La situation reste tout de même tendue, parce que des coups de feu sont entendus jusqu’à présent en ville à Mali. Est-ce que vous êtes au courant de cette situation?
Non, je ne suis pas au courant de cette situation où je vous parle, mais cela n’empêche que je demande. Ce qui est sûr, je suis convaincu que des instructions ont été données d’effectuer ce que nous, nous appelons la SPA (la situation de prise d’arme).C’est-à-dire, d’effectuer un contrôle physique pour savoir quels sont ceux qui sont absents et relever leurs noms dans les rangs au camp qui échappent au contrôle.
Estimez-vous que ces mesures seront suffisantes pour calmer les ardeurs?
Ça n’empêche pas que d’autres mesures viennent. Mais la première des choses , c’est de protéger la population , après procéder à des contrôles physiques à chaque moment pour voir qui n’est pas au camp. S’il y a autres choses, ils seront facilement repérables.
Entretien téléphonique réalisé par Aliou BM Diallo
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