En Côte d’Ivoire, en marge des obsèques du roi des Baoulé à Sakassou en début de semaine dernière, le chef de l’État Alassane Ouattara a sollicité le président du Pdci-Rda pour recadrer son épouse, le secrétaire exécutif du Pdci-Rda Maurice Kacou Guikahué, ainsi que des cadres et des journalistes proches du parti septuagénaire.
Le président ivoirien n’a pas abordé la question de fond relative à l’alternance en 2020, mais il a indiqué que le fait qu’il y ait une cacophonie autour de la question de l’après Ouattara juste au début de son second mandat et seulement cinq mois après sa réélection, est une manière de saboter son action, de perturber l’action du Rhdp, et d’angoisser inutilement les Ivoiriens ainsi que les partenaires de son pays.
Le chef de l’État ivoirien n’a pas du tout indiqué au président Bédié qu’il ne veut plus jamais entendre parler d’alternance en 2020. Il refuse tout simplement qu’à encore quatre ans de la fin de son mandat, tout soit mis en oeuvre par des alliés et des médias pour faire croire que la seule chose qui préoccupe les populations ivoiriennes, serait l’après Ouattara, en lieu et place des questions de gouvernance, de développement, de lutte contre la pauvreté, etc.
Selon Alassane Ouattara, cette atmosphère qui suscite l’angoisse au sein des populations, ne répond à aucune logique et peut même créer des inquiétudes auprès des partenaires de la Côte d’Ivoire et chez des hommes d’affaires.
Sensible à l’argumentaire développé, Henri Konan Bédié a appelé aussitôt ses lieutenants pour leur passer le message. Il a néanmoins tenu à les rassurer sur le fait que pour le moment le Pdci-Rda ne renonce à rien. Selon lui, le parti doit continuer à mobiliser les militants dans la perspective des échéances à venir, sans toutefois aborder certaines thématiques dans l’immédiat.
Malgré des grincements de dents pouvant mettre en difficultés le référendum à venir, l’invitation de Monsieur Bédié à mettre balle à terre, a été acceptée par ses interlocuteurs dont des propos et attitudes ont mécontenté le président ivoirien.
Cela signifie-t-il que dans les jours à venir la polémique et le dialogue de sourds devraient quelque peu baisser , en attendant une date plus propice ? Reculer pour mieux sauter….ou pour ne jamais sauter….
Affaire à suivre….
Alice Ouédraogo