Cris , coups de fil avec le nouvel élu qui lui dit merci pour son soutien, hourrah comme après un match de football ou toute victoire après une élection, telle est l’ambiance qui a prévalu dans un bureau parisien du 8eme arrondissement , ce jeudi 28 Mai 2015 au moment où était connu le nom du nouveau président de la Banque africaine de développement.
Le maître des lieux a joué discrètement mais efficacement la carte Akinwumi Adessina.
Il a cru en lui, n’a pas reçu les autres candidats et n’a misé que sur le Nigérian.
Sur le champ il confie que la France et Ouattara ( après avoir d’abord joué la carte francophone ) ont joué et soutenu Akinwumi Adessina jusqu’au bout mais assure avoir eu un peu peur quand même.
À présent il pense déjà à la suite et a oublié la campagne et ses pressions.
Le Champagne Magnum Nicolas Feuillate est servi.
L’homme d’affaires et ses collaborateurs notent une victoire de la Cedeao.
Selon eux, cette Cedeao est le bloc économique et politique le plus soudé et le fort du continent.
Ils notent que ce bloc gagne guidé par le Nigéria gagne déjà aussi aussi en sport et en culture sur les autres blocs.
Ils y voient en cette victoire une prime à Goodluck Jonathan pour l’alternance réussie dans son pays , et aussi une manière de mettre la pression sur le nouveau président investi demain et , et sur tous les nigérians.
Une pression du monde économique et des maîtres du monde pour que les Nigérians comprennent qu’ils sont désormais le miroir de toute l’Afrique, de tout un continent, et même du monde entier ; une pression pour qu’ils comprennent qu’ils n’ont plus droit à l’erreur.
” Le président de la Bad c’est dix fois un ministre, et même autant qu’un chef d’Etat. C’est un grand décideur, il oriente et donne le là . Un Nigeria non démocratique n’aurait pas pu gagner. Je le joue depuis des mois mais cette victoire est celle de beaucoup de gens, elle n’est pas la mienne” , analyse cet homme d’affaires non africain bien introduit.
Les petits fours, les boulettes de viande, et tout le reste étaient déjà là.
Ce bureau a l’habitude des fêtes ou bien on s’était apprêté malgré la peur du maitre des lieux à la victoire? Une affaire de ” on gagne ou on gagne” à l’ivoirienne….
Tout le monde applaudit encore, on souhaite bonne chance à Akinwumi Adessina
et on félicite Daniel Kaberuka.
Un anglophone succède à un anglophone mais Paris semble bien être la seule capitale occidentale, et actionnaire non régional à avoir été une grande plate-forme de campagne.
Charles Kouassi